vendredi 5 décembre 2025

Rana Faraj Oghli, 24 ans, victime d'un mariage forcé, a été exécuté à la prison centrale de Tabriz.

 Selon le rapport de CNRI Femmes ; Rana Faraj Oghli, une femme turque de 24 ans et victime d'un mariage d'enfant, a été exécutée à l'aube le mercredi 3 décembre 2025 dans la prison centrale de Tabriz .

Rana Faraj Oghli a été arrêtée il y a deux ans, accusée d'avoir tué son mari, et a été condamnée à mort à l'issue d'un processus judiciaire dépourvu des garanties fondamentales d'un procès équitable, selon les archives du système judiciaire iranien.

Contrainte de se marier à l'âge de 16 ans avec un homme de 19 ans son aîné sous la pression familiale, elle a enduré des années de violence domestique et de coercition incessante.

Devant le tribunal, elle a déclaré qu'elle n'avait même pas besoin d'avocat, insistant sur le fait que sa seule demande était « d'être libérée d'une vie qui était comme la mort ».

Bien que l'exécution ait déjà eu lieu, aucune information concernant son exécution n'avait été relayée par les médias contrôlés par l'État, y compris ceux affiliés au pouvoir judiciaire iranien, au moment de la publication de cet article.

L'Iran, détenteur du record mondial d'exécutions de femmes

Avec l'exécution de Rana Faraj Oghli à la prison centrale de Tabriz, le nombre de femmes exécutées en Iran depuis le début de l'année 2025 a atteint 57, ce qui constitue un record sans précédent dans l'exécution de femmes en Iran.

Au cours de l'année 2024, 34 femmes ont été exécutées dans tout le pays.

Selon les  données enregistrées  par le Comité des femmes du Conseil national de la résistance iranienne, au moins 320 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.

Au cours de l'année 1403 du calendrier iranien, au moins 38 femmes ont été exécutées en Iran, ce qui représente une  augmentation inquiétante de 90 %  par rapport à l'année précédente.

Nombre de femmes exécutées par le régime iranien étaient elles-mêmes victimes de violences conjugales et de lois familiales discriminatoires. Un nombre important d'entre elles ont agi en légitime défense.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Massoud Pezeshkian, le régime clérical a exécuté plus de 2 600 prisonniers.

Le silence et l'inaction face aux assassins du peuple iranien alimentent le terrorisme, la répression et les bellicismes. Ce régime d'exécutions et de terreur doit être condamné par la communauté internationale, et son dossier de violations des droits humains doit être porté devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. 

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