Mahboubeh Farahzadi est une militante des droits des enseignants et membre de l’association Voix des femmes iraniennes (Neda-ye Zanan-e Iran).
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a convoqué l’enseignante retraitée par téléphone. Elle était censée se présenter avant 9 heures le 2 octobre 2021.
Les forces de sécurité ont fait irruption au domicile de Mme Farahzadi et l’ont arrêtée le 29 mai 2021. La 7e section du Bureau des interrogatoires du procureur d’Evin l’a accusée, a fixé une caution de 50 millions de tomans et l’a libérée temporairement quelques heures après.
La 7e branche des interrogatoires d’Evine a convoqué Mme Farahzadi à deux reprises, une fois le 19 mai et une autre fois le 30 septembre. Elle est notamment accusée de “propagande contre l’État et les institutions publiques”.
Harcèlement et arrestation de membres de la Voix des femmes iraniennes
Mahboubeh Farahzadi a déjà été convoquée et arrêtée par les services de renseignements.
Les services de renseignement et les services judiciaires iraniens ont arrêté puis relâché un grand nombre de membres de l’association Voix des femmes iraniennes et les ont accusées de “promotion de la corruption et de la prostitution”, de “formation de l’association des femmes iraniennes”, d'”association et collusion contre la sécurité nationale” et de “propagande contre l’État”.
La 2e branche du bureau du procureur d’Evine a convoqué Akram Nasirian et Nahid Shaqaqi le 4 septembre 2019. Quatre jours plus tard, le 8 septembre, lorsqu’ils se sont présentés, ils ont découvert que leur caution avait augmenté. Ils ont obtenu leur liberté temporaire en payant la caution.
Mme Nasirian et Mme Shaqaqi avaient été arrêtées en avril 2019 et détenues pendant un mois avant d’être libérées sous caution.
Mahboubeh Farahzadi, enseignante à la retraite et membre de l’association Voix des femmes iraniennes, a également été convoquée le 3 septembre 2019 au bureau du procureur d’Evine et y a été interrogée pendant plusieurs heures le 8 septembre 2019.
Une autre membre de l’Association Voix des femmes iraniennes, Maryam Mohammadi, a été arrêtée le 8 juillet 2019 à Garmsar et emmenée en isolement dans le quartier 209 du ministère du Renseignement à la prison d’Evine. Elle a été confinée pendant un mois à l’isolement, puis transférée dans le quartier des femmes. Mme Mohammadi a été une prisonnière politique dans les années 80. Elle a été arrêtée en 1981 à l’âge de 14 ans et est restée en détention jusqu’en 1989. Elle a deux filles, âgées de 16 et 26 ans.
Esrin Derkaleh, une autre membre de l’association Voix des femmes iraniennes, est en prison depuis plus de 40 jours. Le 28 juillet 2019, elle a été arrêtée à Garmsar et emmenée au quartier 209 de la prison d’Evine. Elle est née en 1983 et est la mère d’un jeune homme de 18 ans.
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