lundi 9 mai 2022

L’Iran joue cruellement avec la vie d’une Iranienne kurde, enceinte

 CSDHI – Amnesty International a déclaré dans un communiqué que les autorités iraniennes jouent cruellement avec la vie et la santé de l’Iranienne kurde Soada Khadirzadeh, en lui refusant les soins médicaux spécialisés dont elle a besoin en dehors de la prison, notamment pour des problèmes cardiaques et rénaux.

Soada Khadirzadeh, enceinte de huit mois, fait une grève de la faim dans le quartier des femmes de la prison d’Oroumieh depuis le 26 avril, pour protester contre sa détention de sept mois sans inculpation ni information, et parce que les mollahs refusent de lui fournir des soins médicaux spécialisés, qui l’ont plongée dans une très mauvaise santé.

Dans le cadre de cette protestation, l’Iranienne kurde, Soada Khadirzadeh, refuse également tout médicament.

Le dimanche 1er mai 2022, les forces de sécurité ont fait deux descentes chez Soada Khadirzadeh dans le quartier des femmes de la prison centrale d’Oroumieh. Elles ont inspecté toutes les affaires de cette prisonnière politique enceinte et de ses compagnes de cellule.

Après quelques heures, elles ont transféré l’Iranienne kurde vers un lieu inconnu puis l’ont ramenée au cours de la nuit.

Soada en était au sixième jour de sa grève de la faim. Elle est soumise à des conditions difficiles en raison de sa grossesse.

L’iranienne kurde, Soada Khadirzadeh, est âgée de 32 ans. Elle est originaire de Piranshahr, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental. Elle est mariée et a deux enfants. Elle était enceinte d’un mois lorsqu’elle a été arrêtée en octobre 2021 par des agents du ministère du renseignement.

Elle est dans un état physique critique et souffre d’un disque lombaire. Elle a également un problème cardiaque. Toutefois, l’enquêteur et les autorités de la prison ont rejeté sa demande de libération conditionnelle, même sous caution.

Après son arrestation le 14 octobre 2021, elle a été détenue dans un centre de détention du ministère du renseignement à Piranshahr. Des agents l’ont soumise à des interrogatoires intensifs avant de la transférer dans le quartier des femmes de la prison d’Oroumieh plus de trois semaines plus tard, où elle est détenue depuis lors.

Fin décembre 2021, les médecins de la prison ont émis une note médicale confirmant qu’elle avait besoin de soins médicaux spécialisés en dehors de la prison, mais le ministère public et les services du renseignement lui interdisent de bénéficier de soins.

Dans un message audio provenant de l’intérieur de la prison, la prisonnière politique kurde Soada Khadirzadeh a récemment déclaré : « Sept mois après ma détention, ma condition physique et ma santé sont très mauvaises. Je suis enceinte de huit mois. Les personnes qui sont mes plaignants ont empêché ma liberté, mais je suis innocente. Je paie le prix à la place de quelqu’un d’autre. Et je suis retenue en otage. » Dans une autre partie de son fichier audio, elle dit : « Dès les premiers jours de mon emprisonnement au centre de détention du département du renseignement, j’ai été soumise à de graves tortures psychologiques. J’ai subi beaucoup de manque de respect et d’insultes. Les forces de sécurité m’ont même fait des propositions contraires à l’éthique. J’ai été menacée et forcée de faire des aveux à de nombreuses reprises alors que je ne savais rien de l’affaire. Je suis innocente ».

Source : Iran HRM

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