CSDHI – Selon des militants des droits humains, les autorités iraniennes ont exécuté deux prisonniers et amputé les doigts de deux autres à la prison de Langaroud à Qom, dans le centre de l’Iran.
L’association de défense des droits humains « Non à la prison – Non à l’exécution » a rapporté que le régime iranien a mis en oeuvre en silence les condamnations à mort de deux détenus de la prison de Langaroud. De plus, le régime a amputé les quatre doigts de deux détenus pour vol.
« La prison de Langaroud est l’une des prisons les plus notoires d’Iran. C’est là que les autorités commettent secrètement d’énormes crimes », a déclaré le compte-rendu « Non à la prison – Non à l’exécution », ajoutant que « les autorités empêchent toute fuite de nouvelles ou d’informations sur l’état de la prison. Cette prison est connue des détenus sous le nom de « Prison de Guantanamo. »
En outre, de nombreuses informations font état de mauvais traitements et d’abus sexuels à l’encontre de jeunes prisonniers. Des dénonciateurs ont révélé qu’un dénommé Garaei dirige le service des jeunes de la prison. Il supervise personnellement et participe à la torture et aux mauvais traitements des prisonniers.
Exécution de quatre détenus en une journée
Ailleurs, le 11 janvier, les autorités ont exécuté au moins quatre prisonniers à la prison de Meshkinshahr, dans la province d’Ardabil, dans le nord-ouest de l’Iran. Une source a rapporté que le nom de deux prisonniers exécutés était Karbalaei Mehdi Feizi et Moharram Fathi.
« Les autorités les ont accusés de meurtre. Mehdi Faizi était marié. Moharram Fathi l’était aussi et il avait des enfants », a déclaré la source, ajoutant : « Ces prisonniers étaient en prison depuis plus de 11 ans. »
Il n’y a aucune information sur les noms et les détails des deux autres détenus exécutés. Les autorités ont gardé de nombreux détenus dans cette prison malgré la prévalence du coronavirus. Celui-ci met gravement en danger la vie et la santé des prisonniers.
Quatre exécutions dans trois prisons
Début janvier, du 7 au 9 janvier, les autorités iraniennes ont exécuté au moins quatre détenus dans trois prisons. Selon les militants des droits humains, le 7 janvier, le régime a pendu Farzad Nasser Jourshari, 36 ans, à la prison de Rasht’s Lakan dans la province de Gilan, dans le nord de l’Iran. Il avait deux filles de sept et quinze ans. Il avait passé les quatre dernières années en isolement.
Le 8 janvier, les autorités ont exécuté Majid Rigi, 37 ans, à la prison centrale de Zahedan, dans la province du Sistan-Baloutchistan, au sud-est de l’Iran. Le régime l’avait arrêté il y a dix ans sur la base d’accusations liées à la drogue. Il l’a finalement pendu dix ans plus tard.
En outre, les autorités ont exécuté deux autres prisonniers sur des accusations liées à la drogue à la prison centrale de Qom, le 9 janvier. Les prisonniers exécutés étaient Farzad Mohammad Noureh et Mehdi Joushani.
Selon les informations des défenseurs des droits de l’homme, depuis le début de l’année 2021, le régime iranien a exécuté au moins 13 prisonniers dans différentes prisons. L’application de ces peines cruelles, ainsi que d’autres châtiments corporels, montre que le gouvernement iranien continue de recourir à des méthodes inhumaines pour réprimer les protestations et les objections de la société, selon les dissidents.
Cependant, les citoyens iraniens continuent de protester pour faire valoir leurs droits fondamentaux. D’autre part, les dissidents, pour la plupart des partisans de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK), ont récemment intensifié leurs activités anti-régime dans différentes villes, montrant ainsi que la population est prête pour un nouveau cycle de protestations.
Source : INU
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