Le 4 février, un tribunal belge a condamné le diplomate terroriste iranien Assadollah Assadi à 20 ans de prison pour sa tentative d’attentat contre le rassemblement de l’opposition en 2018 à Paris. L’arrestation d’Assadi, son cas, en particulier la façon dont il a utilisé ses privilèges diplomatiques pour répandre le terrorisme en Europe, a confirmé la façon dont le ministère des Affaires étrangères du régime et ses diplomates sont impliqués dans le terrorisme. En d’autres termes, le complot à la bombe de 2018 a montré le terrorisme parrainé par l’État.
Alors que les apologistes du régime appellent de plus en plus la nouvelle administration américaine à engager un dialogue avec Téhéran, il y a aussi une inquiétude tout à fait justifiée concernant des concessions qui pourraient être faites au régime pouvant entraîner des actions plus déstabilisantes de la part des mollahs.
Cette préoccupation a été soulignée par l’ancien sénateur démocrate Robert Torricelli, lors d’une conférence jeudi, quelques heures après la condamnation d’Assadi.
Le sénateur Torricelli a souligné que l’administration Biden avait «une réflexion sérieuse à faire» concernant ses relations avec le régime et ses négociations avec les diplomates du régime, principalement le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
«Si l’intention de l’administration Biden est de se réengager avec l’Iran sur les accords nucléaires, il y a une réflexion sérieuse à faire ici. Qui sera à cette table ? Zarif ou ses agents ? Ceux qui ont pu figurer dans ses cahiers de conspiration, sur lesquels nous avons maintenant des informations. Les personnes mêmes qui ont pris la décision d’envoyer la bombe en Europe pour nous tuer. Il y a une réflexion sérieuse à faire », a déclaré le sénateur Torricelli.
Le texte de son discours :
Je me joins à Tom Ridge. C’est une extraordinaire confirmation de la compétence des autorités policières allemandes, belges, luxembourgeoises et françaises. Une déclaration incroyable dans ce jury sur l’intégrité du processus judiciaire belge et la force et le caractère de personnes qui, sous des menaces d’intimidation et de représailles, ont néanmoins tenu fermement à l’Etat de droit. Je ne pense pas que l’on puisse féliciter suffisamment les forces de l’ordre et les autorités judiciaires de chacun de ces pays. Mon plus grand éloge.
Je pense également qu’il est difficile de surestimer l’importance de ce qui aurait pu se passer ici aujourd’hui. La barre de l’indignation dans le monde a été tellement abaissée par tant d’événements que nous avons tendance à prendre au passage de nombreux événements qui auparavant auraient été notés pour leur importance historique. Dans l’histoire du régime iranien, quelle que soit son évolution, c’est aujourd’hui un jour d’une importance considérable. Pensons un instant à ce qui s’est passé ici. Une nation souveraine, membre des Nations Unies, qui entretient des relations diplomatiques avec un large éventail de nations de la communauté européenne, a eu un agent diplomatique à son service reconnu coupable de conspiration pour commettre un acte terroriste au cœur de L’Europe.
C’est un événement extraordinaire. Utiliser les voies diplomatiques et le personnel sur le sol européen au cœur de l’Allemagne, de l’Autriche et de la Belgique pour tuer, potentiellement, des centaines de personnes. Je ne sais pas comment, demain matin, les chefs de gouvernement en Europe qui ont des ambassadeurs du régime iranien dans leur capitale, qui font clairement partie de ce réseau qui a maintenant été dénoncé, continuent comme si de rien n’était. Aujourd’hui est différent d’hier. L’idée que le ministère du Renseignement à Téhéran et le ministère des Affaires étrangères sont des entreprises gouvernementales légitimes est désormais impossible à envisager. Les événements d’aujourd’hui tournent en dérision le fait que ces relations sont maintenues. Et chaque chef de l’Europe a une réflexion sérieuse à faire pour permettre aux attachés culturels, aux attachés militaires, au personnel diplomatique qui sont maintenant exposés dans le cadre de ce réseau de continuer à opérer dans leur pays.
Permettez-moi également de m’arrêter un instant pour réfléchir à ce que se passerait si la compétence des autorités allemandes, belges et françaises n’avait pas rompu ce réseau? Et si la bombe, qui a été transportée avec succès de Téhéran vers l’Europe, avait explosé comme prévu? J’étais à ce rassemblement ce jour-là en juin 2018. Mais il en était de même pour l’ancien premier ministre du Canada, les ministres de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et des États-Unis. L’ancien ministre des Affaires étrangères de la France. Des députés de presque tous les membres de la communauté européenne et du Congrès des États-Unis. Membres des chefs d’état-major interarmées et officiers supérieurs de l’armée des États-Unis.
Et si la bombe avait explosé? L’objectif était peut-être d’assassiner Mme Radjavi. Mais il est presque certain que bon nombre des personnes que je viens d’identifier auraient également été tuées. Et alors? À ceux qui négligeraient les événements de ce verdict… Parce que pour ne rien faire, pour maintenir les relations diplomatiques, pour permettre au ministère des Affaires étrangères, en fait pour permettre à Zarif d’entrer en Europe, s’engager dans des négociations c’est ignorer la réalité.
Video : Rassemblement Iran libre – 30 juin 2018 – Villepinte, Paris
Beaucoup de gens ont beaucoup de décisions à prendre après le verdict d’aujourd’hui. Et cela commence avec l’administration Biden. Je vous avouerai personnellement que John Kerry a été un de mes amis personnels pendant la majeure partie de ma vie d’adulte. J’ai siégé avec lui au Comité des relations extérieures du Sénat pendant des années. Il a ma plus grande admiration. Mais voir une photo de lui assis en face d’une table du ministre Zarif en sachant que sur cette table se trouvait l’un des personnes reconnues coupables aujourd’hui, qui aurait été mon meurtrier, est plus qu’un peu effrayant. Et je connais assez bien John pour savoir qu’il doit être effrayant pour lui de savoir qui était à cette table. Et en effet, si l’intention de l’administration Biden est de se réengager avec l’Iran sur les accords nucléaires. Il y a une réflexion sérieuse à faire ici. Qui sera à cette table ? Zarif ou ses agents ? Ceux qui ont pu figurer dans ses cahiers dans cette conspiration, sur lesquels nous avons maintenant des informations? Les personnes mêmes qui ont pris la décision d’envoyer cette bombe en Europe pour nous tuer? Il y a une réflexion sérieuse à faire.
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