– Suite au meurtre brutal d’une jeune femme de 22 ans originaire de la province du Kurdistan, Mahsa Amini, des manifestations massives ont éclaté dans tout l’Iran. Elles se sont étendues à ce jour à toutes les provinces du pays.
Les forces répressives ont répondu violemment en attaquant les manifestants avec des gaz lacrymogènes, en tirant des coups de fusil et en les battant brutalement. Le bilan s’élève à plus de 300 morts et plus de 15 000 personnes ont été arrêtées. Des documents ayant fait l’objet de fuites révèlent que l’ordre a été donné de tuer brutalement les manifestants et que l’Internet a été coupé.
Iran HRM demande instamment aux organisations non gouvernementales, aux associations et aux fondations de se joindre à nous pour soutenir la déclaration suivante en solidarité avec les manifestants iraniens, demandant aux institutions internationales et aux États membres des Nations Unies de condamner fermement ces crimes, de demander des comptes aux autorités responsables des meurtres, de subordonner les relations diplomatiques à la libération de tous les manifestants arrêtés, et enfin de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies des crimes contre l’humanité commis par l’Iran.
Déclaration de soutien aux droits humains et aux manifestations en Iran
Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans originaire de Saqqez, dans la province du Kurdistan, a été arrêtée le mardi 13 septembre à Téhéran par la » patrouille de l’orientation « , sous le prétexte de » mal-voilement « . Elle a ensuite été battue en détention, ce qui a entraîné des lésions cérébrales et sa mort.
Après le meurtre brutal de Mahsa Amini, des manifestations massives ont éclaté dans tout l’Iran et se poursuivent à ce jour. Par la suite, l’ampleur des protestations populaires, en particulier celles des femmes et des jeunes, a atteint plus de 130 villes dans 31 provinces d’Iran. Des manifestations ont également eu lieu dans 16 universités importantes de Téhéran et d’autres villes. Les forces répressives ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants et les ont attaqués par balles. La répression des manifestations a fait au moins 100 morts et des centaines de blessés parmi les manifestants. Il a été signalé que des milliers de personnes ont été arrêtées.
En outre, dans une grande partie de l’Iran, les gens ont été confrontés à des perturbations et des interruptions d’Internet. Cette action répressive du régime vise à empêcher l’envoi de nouvelles et la publication de photos sur les médias sociaux, ainsi qu’à censurer et à dissimuler les dimensions des massacres.
Amnesty International a demandé à plusieurs reprises que des enquêtes soient menées et que des poursuites soient engagées contre Ebrahim Raïssi, l’actuel président du régime, pour son rôle dans le massacre de prisonniers politiques en 1988. Ce massacre a été perpétré à la suite d’une fatwa visant à tuer, en l’espace de quelques mois, tous les prisonniers politiques qui étaient des partisans fermes fortement engagés dans l’Organisation des Moudjahidines d’Iran. Dans son ouvrage de 2018, Amnesty International a qualifié ce massacre de « crime contre l’humanité en cours ». Lors du soulèvement du peuple iranien de novembre 2019, plus de 1500 manifestants ont été tués par le régime. Tout le peuple iranien devrait avoir le droit d’accéder librement aux communications et à Internet pour défendre ses droits fondamentaux.
Nous, soussignés, appelons les institutions internationales et les États membres des Nations unies à :
- Condamner fermement ces crimes et prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la répression en Iran.
- Tout dialogue avec le régime et la poursuite des relations avec lui doivent être conditionnés par la libération de tous les manifestants arrêtés.
- Saisir le Conseil de sécurité des Nations unies du crime de ce régime.
- Traduire en justice les autorités responsables de cette répression et des meurtres systématiques.
Signataires :
Disability Council International ;
Fondation Martin Ennals ;
FH (Fagbevægelsens Hovedorganisation) ;
Dansk Metal Østjylland ;
Pax Christi Australie ;
Femmes la Force du Changement ;
Centre Edmund Rice ;
Église Crosslink Australie ;
Fondation Rev Bill Crews ;
A.P.A.D.A.R (Asociatia Pentru Apararea Drepturilor Apatrizilor si Refugiatilor) ;
JVMI-Justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran ;
Fédération italienne des droits de l’homme (FIDU) ;
Forum démocratique de l’Asie du Sud (SDAF)
Nouveaux Droits l’Homme ;
ADCALI, association pour la diffusion de la culture, de l’art et de la littérature de l’Iran
Association européenne pour la liberté irakienne EIFA
Comité de Soutien aux droits de l’homme en Iran (CSDHI) ;
Alliance pour le renouveau de la coopération entre les hommes (ARCHumankind) ;
Association pour la promotion de la démocratie et le respect des droits de l’homme ;
Asociatia Judeteana Protectie Sociala « Raza De Luna » ;
Grace Church Canberra ;
Comunitatea « SIRIA LIBERA » Din Romania ;
Sirienni Liberi
Source : Iran HRM/ CSDHI
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