Les efforts de dernier recours d’un régime à bout de souffle
Les manifestations en Iran ont atteint leur 32e jour le lundi 17 octobre 2022. Le régime clérical a commis un crime horrible dans la prison d’Evine à Téhéran contre des prisonniers sans défense, dont de nombreux prisonniers politiques et les jeunes manifestants détenus récemment.
Le quartier 7, où étaient détenus les manifestants, a été incendié.
Un manifestant de 21 ans, Hossein Jazzi, figure parmi les personnes tuées à Evine. Le régime a admis que 60 prisonniers avaient été blessés lors de cet incident. Les personnes blessées lors de l’attaque des gardes spéciaux ont été abandonnées malgré une forte hémorragie.
Tout porte à croire que l’incendie de la prison d’Evine, samedi 15 octobre, était un plan prémédité de la part des autorités pour se débarrasser de leurs opposants. Les prisonnières politiques du quartier des femmes d’Evine sont apparemment indemnes. Les prisonniers politiques disent qu’ils n’ont ni nourriture, ni eau, ni gaz.
Certains prisonniers politiques ont été sortis d’Evine et transférés dans d’autres prisons, mais leur nombre n’est pas connu. Les prisonniers qui téléphonent des quartiers 4 et 8 disent qu’il manque entre 40 et 50 prisonniers dans chaque quartier.
L’incendie d’Evine alimente de nouvelles protestations
Cependant, l’atrocité d’Evine n’a fait qu’attiser les protestations dans les villes du pays. Plus de 190 villes ont connu des manifestations anti-régime au cours du mois dernier.
Des dizaines d’universités ont organisé des manifestations lundi, comparant l’incendie d’Evine à celui du Rex Movie Theatre à Abadan, où quelque 600 personnes ont été tuées par un incendie criminel au cours des derniers mois du règne du Chah.
Parmi les universités qui ont manifesté lundi, citons l’école dentaire de l’université des sciences médicales de Téhéran, l’université des sciences sociales de Téhéran, l’université de médecine d’Ardabil, l’université Azad de Chahre Kord, l’université de Najafabad à Ispahan, l’université du Golfe persique à Boushehr, l’université de Sari et l’université de Tabriz, entre autres.
Des agents en civil ont attaqué les étudiants de l’université d’Ardabil, mais les étudiants les ont affrontés. À Tabriz, les étudiants ont affronté les forces de sécurité.
Des agents en civil ont également attaqué le dortoir des étudiantes de l’université de Rasht, arrêtant et emmenant les jeunes filles dans des ambulances.
Dans le même temps, des lycéens ont participé activement aux manifestations de lundi. Ces derniers jours, le régime clérical s’est montré particulièrement brutal à l’égard des lycéens dans le but de réprimer leurs protestations.
Davantage de femmes parmi les personnes tuées
Les noms de nouvelles personnes tuées lors des manifestations en Iran ont été déterminés. Le nombre total des victimes s’élève à 224, au moins. Parmi elles, on compte davantage de femmes. Il s’agit de :
Hasti Narouii, tuée à Zahedan, le 30 septembre.
Elaheh Saeedi, tuée à Saqqez, le 10 octobre.
Brutalités horribles contre les femmes et les manifestants
Le régime clérical brutalise les femmes dans les rues, allant jusqu’à les agresser sexuellement. Le régime tente par tous les moyens de terrifier les femmes et de les obliger à renoncer à prendre la tête des manifestations.
Il fait la même chose avec les jeunes hommes, en procédant à des arrestations très violentes dans les rues. Le régime a également stationné des chars dans certaines villes et utilisé des hélicoptères pour faire face aux protestations.
Ces mesures ne sont que les efforts de dernier recours d’un régime à bout de souffle.
Source: CNRI Femmes
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