• Poursuite des mesures répressives contre les prisonniers
• Appel à une visite immédiate d’une mission d’enquête internationale à Evine
Le régime des mollahs essaie toujours de dissimuler son grand crime à la prison d’Evine. Tout en soulignant à nouveau la nécessité d’envoyer une mission d’enquête internationale à Evine, la Résistance iranienne fournit ici de nouveaux détails sur ce drame et les actions ultérieures du régime contre les prisonniers sur la base d’informations et de déclarations de témoins oculaires prêts à témoigner devant les tribunaux et organes internationaux.
1- Les gardes de la NOPO (force spéciale des pasdarans de Khamenei) ont non seulement tiré des plombs des balles de plomp, mais aussi des balles réelles sur les prisonniers à l’intérieur des quartiers 7 et 8. Les prisonniers ont vu des douilles de balles réelles dans la cour de la prison.
2- Les gardes ont lancé des explosifs sur les prisonniers. L’un de ces explosifs a explosé sous les pieds d’un prisonnier, qui a été grièvement blessé à la jambe et a subi une intervention chirurgicale.
3- Après la fusillade, les agents de la NOPO et de la garde spéciale ont fait allonger les prisonniers par terre et les ont battus à la limite de la mort. Le chef des gardiens Mahmoudi marchait sur les têtes, les visages, les colonnes vertébrables et les blessures des prisonniers qui gisaient au sol. Il a personnellement frappé à la tête des prisonniers avec une matraque, dont Maissam Dehbanzadeh et Loqman Aminpour, au point de les laisser à deux doigts de la mort. La brutalité de Mahmoudi était telle que des membres de l’unité spéciale, qui avaient eux-mêmes tiré sur les prisonniers, ont tenté de l’arrêter. Deux autres criminels nommés Tavakoli et Karbala’i ainsi que Mahmoudi torturaient et maltraitaient violemment les prisonniers. Ils ont frappé si violemment les parties sensibles du prisonnier Salmanzadeh, dont le fils de quatorze ans est l’un des martyrs du soulèvement de 2019, qu’il se tord de douleur depuis plusieurs jours.
4- Les gardiens de la prison de Gohardacht n’ont pas accepté les 37 prisonniers politiques transférés d’Evine et ils sont à présent en quarantaine dans cette prison. Certains ont été incarcérés à l’isolement. Le 19 octobre, 30 autres prisonniers politiques ont été transférés d’Evine dans cet établissement.
5- Lors de l’attaque contre les prisonniers, les geôliers ont fermé la cour, ont cassé les cartes bancaires et la cartes de téléphone de certains détenus. Ils ont fermé le chargeur de téléphone, pour que les prisonniers ne puissent pas passer d’appels téléphoniques.
6- Beaucoup de prisonniers blessés par balles ont toujours les projectiles fichés dans le corps et malgré les ordres du médecin pénitentiaire, ils n’ont pas été envoyés à l’hôpital et n’ont reçu que des antibiotiques.
7- Les gardiens menottent les mains et entravent le pieds des prisonniers pour les emmener au parloir, contrairement à l’habitude. La plupart des prisonniers ont refusé et se sont mis en grève de parloir.
8- Après la répression brutale d’Evine dans la soirée du 15 octobre, certains prisonniers politiques sont interrogés et torturés par le ministère du renseignement. Parmi eux, Loqman Aminpour est actuellement interrogé dans le quartier 241 d’Evine, et rien n’a filtré sur son sort.
9- Ahmad Alireza-Beigui, député du régime, après la visite de membres de conseils et de la commission des affaires intérieures du parlement le 18 octobre du pénitencier de Fashafouyeh, a déclaré : « En raison des émeutes à la prison d’Evine, près de 1 300 prisonniers d’Evine ont été transférés à Fashafouyeh, et cette prison n’est pas préparée à accepter de ce nombre de détenus. » (Quotidien Asr-e-Iran, 19 octobre).
10- La Résistance iranienne a annoncé le 15 octobre que l’attaque à Evine avait été planifiée par le régime. Ce 20 octobre, l’agence de presse Reuters a écrit : « Six sources ont déclaré à Reuters que deux jours avant qu’un incendie ne se déclare dans une partie de la prison iranienne d’Evine et tue au moins huit personnes, une unité de police anti-émeute est entrée dans l’enceinte et a crié « Allah-o-Akbar ». Frappant du bâton sur la porte des cellules, elle s’est mise à patrouiller dans les couloirs. Ces sources ont indiqué que les patrouilles de la prison de Téhéran ont commencé sans aucune provocation apparente des prisonniers. Les patrouilles se sont poursuivies de jeudi à samedi, jusqu’à ce que certains prisonniers réagissent en criant « à bas le guide suprême », faisant écho aux protestations qui déferlent sur l’Iran depuis septembre. »
11- Le régime a mis en place un état d’urgence sécuritaire à la prison de Qezal Hessar, et les gardiens sont en état d’alerte. Ils ont installé des mitrailleuse lourdes Doushka sur le toit de l’unité 2 de la prison.
12- Des prisonniers politiques de la prison Vakil Abad de Machad, dont Mohammad Javad Vafa’i Thani, partisan des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK), ont été transférés au centre de détention du ministère du Renseignement pour interrogatoire.
13- Le 16 octobre, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a demandé à la communauté internationale d’envoyer au plus vite une mission internationale d’enquête à Evine avec un représentant de la Résistance pour y constater les effets de ce crime contre humanité. Si le régime affirme qu’aucun crime n’a été commis, il doit accepter la visite de cette mission.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 octobre 2022
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