Mardi 18 octobre, au 33e jour du soulèvement, les manifestations étudiantes se sont poursuivies à Téhéran et en province. Les étudiants de l’Université d’Allameh ont empêché Ali Bahadari Jahromi, porte-parole du gouvernement de Raïssi, de prononcer son discours dans cet établissement en criant « ordure, ordure » . Ils ont scandé « on ne veut pas de chiendent, on ne veut pas de meurtrier pour invité », « canon, char et mitraille ne servent plus à rien, dites à ma mère qu’elle n’a plus de fille », et « les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation ».
Les étudiants en génie électrique à l’Université Khajeh Nasir ont manifesté avec les slogans « ils ont tué et tiré, ils ont incendié Evine » et « quand nous avons parlé de vérité, nous avons entendu des coups de feu ». Les étudiants de l’Université des arts ont entonné le chant « ô Iran » en marquant le pas. Les étudiants de l’Université Melli ont exigé la libération des prisonniers politiques lors de leur sit-in. Les étudiants de la faculté de génie industriel de l’université de Téhéran ont protesté et se sont mis en grève.
Les étudiants des universités de Guilan, Golshahr de Karadj, Mazandaran et des arts de Tabriz se sont également mis en grève et ont manifesté. A Tabriz ils scandaient « de toute mon âme, de tout mon corps, mon pays, mon pays ». A Guilan ils ont scandé « ni Gaza ni le Liban, je sacrifie ma vie pour l’Iran » et à Mazandaran, ils ont scandé « pour chaque personne tuée, mille autres se lèveront ».
Des lycéens ont manifesté à Téhéran, Sanandaj, et ailleurs en scandant « à bas le dictateur». A Racht, des jeunes ont manifesté avec des slogans antigouvernementaux.
Le colonel des pasdarans Mohammad Reza Mozidi, directeur des affaires sociales de la police de la province de Yazd, a montré la peur du régime face au soulèvement et reconnu la répression des adolescents : « Certains jeunes et adolescents participent à ces mouvements » et « la police pour faire son devoir doit sévir contre eux pour établir la sécurité ». Il a ajouté que « tout automobiliste qui trouble l’ordre publique sera condamné à une amende de 315 000 tomans dans un premier temps, et son véhicule sera envoyé à la fourière si cela se répète ». (Site officiel Entekhab, 18 octobre).
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 octobre 2022
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