Alors que le régime des mollahs tente de dissimuler le grand crime qu’il a commis à Evine et n’autorise même pas les membres de son parlement à se rendre dans cette prison, au fil des dernières 48 heures, des informations ont révélés progressivement l’ampleur de la tragédie. La Résistance iranienne souligne à nouveau la nécessité de former une mission internationale pour inspecter la prison d’Evine et enquêter sur ce crime commis dans la nuit du 15 octobre. Le CNRI fournit davantage de détails sur ces événements en se basant sur les informations et les déclarations de témoins oculaires qui sont prêts à témoigner devant des tribunaux et des autorités internationales :
1- Quelque 30 à 40 personnes ont été tuées dans l’attaque des Forces Spéciales des pasdarans (NOPO) à la prison d’Evine. Leurs nombres, noms et identités ont été enregistrés à la clinique d’Evine. La plupart des morts sont du quartier 7.
2- L’attaque contre les prisonniers a été planifiée à l’avance. Mehdi Hashemi, le fils de Rafsandjani, avait reçu l’ordre de ne pas retourner en prison après une permission de sortie. Akbar Tabari, l’adjoint du Judiciaire du temps de Sadegh Larijani, et Najafi, l’ancien ministre et maire de Téhéran, avaient été transférés à la clinique avant l’attaque, pour les mettre à l’abri.
3- Les gardes cruels de la force NOPO ont jeté des prisonniers du toit. De là-haut, ils ont tiré à balles réelles sur des détenus qui se trouvaient dans la cour. Un prisonnier qui regardait par la fenêtre derrière la vitre a été atteint au côté par une balle réelle.
4- Les sauvages de la NOPO ont attaqué le quartier 8 où se trouvent des prisonniers politiques en tirant à balles rélles et au fusil à plombs. Ils ont aussi tiré des gaz lacrymogènes jusqu’à suffocation. La cour du quartier 8 ressemblait à un abattoir tant elle était recouverte de sang. Elle n’a pu être nettoyée que 24 heures plus tard.
5- Dans le quartier 8, des détenus vendus au régime espionnaient les prisonniers, coopéraient avec les gardes et les guidaient. Après avoir ouvert le feu et tiré des gaz lacrymogènes, les agents de l’unité spéciale ont fait allonger les prisonniers sur le sol de la cour et les ont battus à la limite de la mort. La pluie de coups s’est poursuivie jusqu’au matin. Ils ont utilisé autant qu’ils le pouvaient des shokers pour battre les prisonniers.
6- Le colonel des pasdarans Mahmoudi, commandant de l’unité de protection de la prison, est allé au-delà de la brutalité. Même lorsque l’unité spéciale lui a dit d’arrêter de frapper, il a continué de frapper les prisonniers à la tête avec une matraque. Ses coups brutaux portés à la tête d’un prisonnier politique lui ont fait affluer le sang dans les yeux. Un autre criminel est Tavakoli, un officier gardien de prison.
7- Ils ont emmené 51 personnes du quartier 8, même un prisonnier qui avait 5 balles de plomb dans le corps. Certains ont été emmenés à la prison de Gohardacht, mais les autres ont été transférés vers des lieux inconnus.
8- Ils ont tiré des gaz lacrymogènes à l’intérieur de la prison des femmes et en même temps en ont verrouillé les portes afin qu’elles ne puissent pas sortir et se protéger.
9- Si les Téhéranais ne s’étaient pas rendus devant Evine samedi soir, beaucoup plus de prisonniers auraient été tués. A present, si les portes de la prison restent fermées et que les visites ne peuvent se faire, une catastrophe humaine est à venir.
Mohseni-Ejeï, le chef du pouvoir judiciaire, a déclaré sans vergogne : « Ce qui s’est passé à la prison d’Evine est un crime commis par quelques agents de l’ennemi » (Entekhab, 17 octobre). De son côté, Alireza Beigui, un député du régime, a précisé : « Nous n’avons pas eu de réponse à notre demande de visiter les prisons et les centres de détention des récentes manifestations. » (Shabakeh-Sharq, 17 octobre).
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a demandé à l’ONU, au Conseil des droits de l’homme et à son Haut-Commissaire, ainsi qu’aux autres défenseurs des droits humains d’envoyer une mission d’enquête internationale inspecter la prison d’Evine dès que possible avec un représentant de la Résistance pour y constater les effets de ce crime contre l’humanité. Si le régime affirme qu’aucun crime n’a été commis, il doit accepter la visite de cette mission.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 octobre 2022
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