Le jeudi 27 octobre, 42e jour du soulèvement et 40e jour marquant la mort de la jeune Nika Shakarami, l’Iran a été balayé par une vague de révoltes et de manifestations. De nombreuses villes ont résonné des slogans « à bas le dictateur », « à bas Khamenei », « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] », « à coups de canon, de char ou de mitraille, que les mollahs aillent au diable », « toutes ces années de crimes, à bas la dictature religieuse », « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah » et « à bas ce gouvernement infanticide ».
A Khorramabad, une foule nombreuse s’est rendue sur la tombe de Nika Shakarami pour manifester en criant « à bas le dictateur », « à bas Khamenei », « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] », et « nous sommes tous des Nika, venez vous battre et nous vous combattrons ». Les forces répressives ont tiré sur la population qui a opposé une résistance courageuse et a fait battre en retraite les agents. Boroudjerd a commémoré Nika Shakarami avec une grande manifestation aux cris de « à coups de canon, de char ou de mitraille, que les mollahs aillent au diable ». Sur les pancartes de la manifestation, on pouvait lire « chère Nika, nous te vengerons ».
Les manifestations et les affrontements à Mahabad, qui ont débuté jeudi matin et culminé avec la prise du commissariat de police et le gouvernorat, se sont poursuivis dans l’après-midi sous la forme d’affrontements. Des jeunes ont été tués et blessés par les agents.
Jeudi, divers quartiers de Téhéran ont été le théâtre de manifestations et d’accrochages pendant la journée et jusque tard dans la nuit. Cela s’est passé notamment à Tehranpars, Shahr-Ara, Hemat, la rue Hachemi, la rue Farjam Seraj, la rue Abazar, la cité Shahed, la cité Chitgar, la place Heravi, Tehransar et Robat-Karim. Les jeunes ont manifesté de nuit à Shahr-Ara en scandant « c’est le mouvement de novembre, la dictature touche à sa fin ». À Majidiyeh, des jeunes ont manifesté de nuit et les agents du régime ont lancé des fouilles à domicile. Des jeunes ont mis le feu à la base 307 de la milice du Bassidj à coups de cocktails molotov.
À Ispahan, des médecins se sont rassemblés pour protester devant le siège de l’Ordre des médecins. A Machad, une manifestation avec des femmes en tête s’est déroulée sur le boulevard Ahmadabad. À Amol, les agents ont tiré sur la population et des accrochages ont éclaté. Dans les villes de Baneh, Dehgolan, Boukan, Machad, Racht, Khorramabad, Piranchahr, Kamiyaran, Malek-Chahr d’Ispahan, Fouladchahr, Boroudjerd, Boroujen, Arak, Tankabon de Junghan, Andimeshk, Lahidjan, Astara, Amol, Bandar-Abbas, Kermanchah, Karadj, Ahwaz, Abadan, Chouch et Shahryar, ont connu des manifestations de nuit, des rues bloquées par des feux et des accrochages sporadiques. Les étudiants ont protesté dans les universités de Téhéran, Chiraz, Ispahan, Karaj, et d’autres villes.
Racht a été émaillée de manifestations et d’affrontements pendant des heures, des jeunes ont allumé des feux pour bloquer les rues dans les quartiers Moalem et Saberine. Sur l’autoroute de Saveh, une grande banderole de Khamenei, Khomeiny et Qsasem Soleimani est partie en fumée. A Piranchahr, des feux ont bloqué des voies et un véhicule des forces répressives a été la proie des flammes. A Hamadan, les jeunes ont affronté les forces du régime en les abreuvant d’insultes.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 28 octobre 2022
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