« L’Iran ne sera libéré que par les mains et la volonté de son peuple »
Amis insurgés, compatriotes qui vous êtes réunis ici pour soutenir le soulèvement ensanglanté de votre peuple !
Vous êtes ici pour faire entendre aux ministres des affaires étrangères de l’Union européenne les revendications du peuple iranien pour renverser la dictature religieuse dans son intégralité. Et pour leur demander dans ces circonstances de se tenir aux côtés du peuple iranien.
Le soulèvement tempétueux de notre peuple vaillant entame son deuxième mois avec force et détermination
Une nation qui a pour soutien le sang de 120 000 martyrs de la voie de la liberté, un peuple dont le cœur est rempli de la grande souffrance et des épreuves des femmes iraniennes, génération après génération, s’est levé pour tourner la page noire de l’histoire de ce pays.
Saluons les prisonniers d’Evine, dont les cris « à bas le dictateur » ont traversé les murs épais de la prison pour rejoindre les cris des insurgés dans tout l’Iran.
Saluons les prisonniers qui, par leur endurance et leur résistance face à l’attaque barbare des gardiens de la prison d’Evine, ont donné un nouvel élan au soulèvement et montré qu’Evine est comme il y a cinquante et quelques années un foyer de lutte et de résistance.
Saluons la mémoire des centaines de filles et fils dévoués de l’Iran qui se sont sacrifiés pour la liberté dans ce soulèvement contre la tyrannie des mollahs !
Rendons hommage aux mères courageuses qui disent haut et fort qu’elles sont fières du martyre de leurs enfants sur la voie de la liberté de l’Iran !
L’Iran s’est levé
Un jour, Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne] a dit : Si l’Iran se lève, le monde se lèvera pour le soutenir.
Aujourd’hui regardez comment le monde se lève pour honorer et admirer l’Iran insurgé.
40 années durant, les femmes iraniennes ont été fouettées, humiliées, leurs droits et leur liberté ont disparu et des dizaines de milliers de femmes des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) et d’avant-garde ont été torturées et exécutées. Mais à présent, elles se sont levées non seulement pour se libérer elles-mêmes, mais aussi pour libérer l’ensemble de l’Iran.
Et ce sont les étudiants et insurgés qui dans diverses villes crient « n’appelez pas cela une contestation, c’est une révolution ».
Pendant des années, vous et votre résistance avez promu dans de grandes souffrances, la stratégie des unités de résistance pour briser le mur de la répression et préparer le terrain aux soulèvements.
Maintenant, les insurgés sont dans 190 villes à travers l’Iran, multipliant les unités de résistance et menant la même stratégie que l’OMPI.
Pendant des années, le régime misogyne a torturé et tué des femmes de l’OMPI et des résistantes dans ses cachots, il a exécuté les filles héroïques de l’OMPI dans le massacre de 1988 et a cru pouvoir empêcher pour toujours les femmes iraniennes de prendre leur destin en main.
Non au voile obligatoire, non à la religion obligatoire
Aujourd’hui, la femme iranienne a prouvé la place qu’elle mérite en première ligne du soulèvement et de la lutte contre le régime. Elle montre que le but de sa lutte et de son sacrifice va bien au-delà de toute revendication et qu’il s’agit de renverser le pouvoir de la contrainte et de l’obligation des mollahs pour que les Iraniennes et les Iraniens puissent accéder à toutes les libertés individuelles et sociales, y compris la liberté vestimentaire.
L’objectif est de mettre à bas le système de la religion obligatoire. Comme l’a annoncé il y a quarante ans le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), sur la base du principe de la séparation de la religion et de l’État, chacun doit être libre de choisir sa croyance et sa religion.
Oui, nous le répétons : non au foulard obligatoire, non à la religion obligatoire, non au gouvernement obligatoire. Et nous luttons de toutes nos forces pour instaurer une république démocratique ; une république fondée sur le vote du peuple et des élections libres et l’égalité entre les femmes et les hommes, et qui défend l’autonomie des minorités ethniques opprimées dans le cadre de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’Iran.
Nos compatriotes baloutches, kurdes et arabes aux côtés du Nord, du Sud, du Centre, de l’Est et de l’Ouest ont montré leur brillante solidarité sur le terrain.
Nos devoirs
Amis et compatriotes réunis à Luxembourg,
Iraniens loin du pays,
L’Iran ne sera libéré que par les mains et la volonté de son peuple. Et bien des choses peuvent être crées de vos mains et de votre volonté. Voyez chaque jour ce que vous devez faire pour aider la jeunesse insurgée.
L’ampleur du crime du régime à la prison d’Evine a montré le grand danger qui menace la vie des enfants du peuple iranien.
Le chef du système judiciaire a insisté auprès de ses juges d’écarter « une sympathie inutile et des condamnations faibles envers les principaux éléments » des soulèvements. C’est une instruction pour tuer les personnes arrêtées dans le soulèvement. Il ne faut pas laisser Khamenei répéter la tragédie du massacre de prisonniers dans les derniers moments de la vie de son régime.
Je vous rends hommage à vous qui, dans de nombreux pays, avec le peuple en Iran, vous êtes précipités de nuit avec inquiétude pour faire entendre à tous votre soutien à la vie des prisonniers. Frappez à toutes les portes pour sauver la vie d’au moins 20.000 jeunes arrêtés.
Dénoncez partout dans le monde les incidents choquants d’agressions sexuelles commises contre les femmes par les agents en civil et les agents de sécurité et dénoncez le visage hideux des mollahs misogynes.
Les devoirs de la communauté internationale
Nous appelons les Nations Unies et tous les gouvernements, en particulier l’Union européenne, dont le Conseil des ministres s’est réuni aujourd’hui à Luxembourg, à prendre des mesures pratiques concrètes pour faire cesser les arrestations et les meurtres des manifestants :
1- Inscrire le Corps des pasdarans et le ministère du Renseignement dans leur intégralité sur la liste des terroristes, expulser leurs agents et annuler leurs passeports.
2- Reconnaître le droit du peuple iranien à se défendre contre les crimes du régime des mollahs et le droit de lutter pour renverser la dictature religieuse et instaurer la démocratie et les droits humains.
3- Prendre des mesures urgentes pour la libération des prisonniers politiques et pour empêcher la poursuite des exécutions et des tueries, y compris des sanctions générales et la rupture des relations économiques et diplomatiques et la fermeture des ambassades du régime.
4- Renvoyer le bilan de quatre décennies de génocide et de crimes contre l’humanité par le régime des mollahs, y compris les massacres de 1988 et 2019, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, et traduire en justice des dirigeants du régime, notamment Khamenei et Raïssi.
Oui, le temps est venu de couper la tête de l’hydre de l’extrémisme et de l’anéantir dans sa totalité.
La révolution démocratique du peuple iranien vaincra !
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