En ce dimanche 23 octobre, pour le 38ème jour du soulèvement national, Téhéran et diverses villes du pays ont été le théâtre de manifestations étudiantes et lycéennes et de grèves d’enseignants. A Téhéran, les étudiants de l’Université Sharif ont manifesté devant l’entrée du self-service avec les slogans « liberté, liberté, liberté » et « milicien bouffeur de ration, mâche bien, c’est la dernière ». Ils se sont battus avec des miliciens du Bassidj qu’ils ont fini par jeter dehors. Les étudiants de l’Université Allameh ont manifesté sur le campus en scandant « ne m’accuse pas de sédition, c’est toi la sédition, oppresseur » et « le chiendent c’est toi, la femme libre c’est moi ». Des affrontements ont éclaté avec les agents en civil.
Les étudiants en architecture de l’Université Soureh dans la capitale ont exprimé leur protestation en suspendant des cordes de potence et en écrivant des noms de martyrs du soulèvement.
Les étudiants d’Amir Kabir et de l’Université des sciences sociales de Téhéran, de l’Université Azad de Karadj, de l’Université de Gohardacht, de l’Université de Mazandaran, de l’Université Razi de Kermanchah, de l’Université Azad de Dezfoul, de l’Université d’Ispahan, de l’Université Azad Homayounshahr, de l’Université d’Architecture et d’Art de Yazd, de l’Université Azad de Jahrom, de l’Université Ferdoussi de Machad, et d’autres ont manifesté. Ils scandaient : « ce dingue de guide est une honte », « toutes ces années de crimes, à bas la dictature religieuse », « l’université est noyée de sang, pas question d’aller en classe», « les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation », « à coups de canon, de char ou de mitraille, que les mollahs aillent au diable » et « étudiants honorables, venez nous soutenir ».
Des lycéennes d’Ardebil scandaient dans la rue : « on ne veut pas d’un gouvernement tueur d’enfants ». Des lycéennes à Sanandaj et Mahabad ont manifesté en criant « à bas le dictateur » et les voitures les ont accompagnées par un concert de klaxons. Les agents ont réagi en ouvrant le feu sur les gens. Des lycéennes ont manfesté à Téhéran dans la rue Kachani.
Les enseignants épris de liberté se sont mis en grève dans diverses villes, comme Saqqez, Kermanchah, Kamiyaran, Marivan, Islamshahr et d’autres. A Racht, de jeunes insurgés ont mis le feu à une grand portrait de Khamenei.
Le 22 octobre, le site officiel Etemad Online a écrit : « dans la seule province de Téhéran, au moins 5000 à 6000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations de rue le mois dernier. » La veille, le site d’information Khabar-e-Fori avait écrit : « Au moins dans tout le pays, plus de 20.000 personnes ont été arrêtées lors des récents troubles. »
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 23 octobre 2022
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