Le samedi 30 octobre, les protestations et les grèves qui avaient commencé le matin se sont intensifiées l’après-midi. Les habitants de Téhéran ont manifesté dans divers quartiers, notamment dans la rue d’Azerbaïdjan, la rue Saadi, Laleh Zar, le bazar Cheragh-Bargh et le jardin Sepahsalar. Les jeunes ont manifesté dans la rue Lalezar en criant « à bas le dictateur » et en allumant des feux. La manifestation devant le Théâtre de la Ville a tournée en affrontement avec les agents de la répression qui ont tiré sur les gens avec des balles de peinture. Le passage Jam-e-Jam a pris feu à cause des gaz lacrymogènes.
Les bazaris de Gohardacht se sont mis en grève, des agents répressifs se sont déployés dans divers quartiers et plusieurs camionnettes et bus étaient stationnés devant l’université d’Azad pour les arrestations. À Ispahan, les jeunes ont manifesté avec le slogan « à coups de canon, de char ou de mitrailles, que les mollahs aillent au diable », et les automobilistes ont formé des bouchons sur l’autoroute Khorazi et la rue Anoushirvan en protestant avec un concert de klaxon en boucle. Une manifestation a éclaté dans le quartier de Chaharbagh à Ispahan et des agents ont ouvert le feu sur les manifestants. A Tabriz, les jeunes insurgés ont créé des barrages routiers en brûlant des pneus.
Divers quartiers de Machad, la seconde ville du pays, ont manifesté notamment le parc Mellat, Nezam Pezechki, Azadshahr, la place Moalem, Ahmadabad, le carrefour Rahnamaï et le boulevard Haftir avec les slogans « à bas le dictateur », « n’ayez pas peur nous sommes tous ensemble » et « à bas Khamenei ». Des agents répressifs ont mené des charges dans certains secteurs.
Les habitants de Chiraz ont protesté en criant « ce n’est plus une protestation, c’est la voix de la révolution » et « nous nous battrons et nous mourrons mais nous reprendrons l’Iran». La jeunesse d’Arak a manifesté tout en menant des affrontements sporadiques. À Sanandaj, les gens ont manifesté dans la cité Baharan et dans le secteur de Ghafour. Ils se sont heurtés aux agents répressifs mais ont bloqué les routes en allumant des feux. A Behbahan, une manifestation a eu lieu sur la place Javanmardi jusqu’au carrefour de la Banque Meli et les agents ont tiré sur la foule. Les jeunes de Tonekabon ont démonté le panneau d’affichage de la police. Les gens sont descendus dans les rues de Bandar Kong en scandant « à bas le dictateur ». À Malard, ils ont brûlé des portraits de Qassem Soleimani et de Khamenei. Ce samedi, les travailleurs du pétrole de la phase 2 de la raffinerie d’Abadan se sont mis en grève.
Dans la soirée, malgré le lourd climat répressif, dans de nombreux quartiers de Téhéran, notamment l’intersection Valiasr, la rue Shariati, Shahrak Ekbatan, TehranPars, Sadeghieh, etc., les gens ont manifesté en criant « à bas le dictateur ». Sur la place Nabovat, un violent accrochage a eu lieu avec les forces répressives. À Dezfoul, de jeunes intrépides, hommes et femmes, ont scandé « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] » et « liberté, liberté, liberté », tandis que les agents ouvraient le feu sur eux.
Les jeunes de Sanandaj, Marivan et Mahabad ont bloqué des rues en allumant des feux et ont manifesté de nuit.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 22 octobre 2022
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