La mise en scène du porte-parole de Raïssi perturbée à l’université Khajeh Nasir : «assassin, dégage », « toutes ces années de crimes, à bas la dictature religieuse »
Ce lundi 24 octobre, au 39e jour du soulèvement national, Téhéran et diverses villes du pays ont été le théâtre du manifestations étudiantes. A l’Université Khajeh Nasir de la capitale, les étudiants ont perturbé la mise en scène organisée pour Bahadori-Jahormi, le porte-parole du gouvernement de Raïssi, qui s’était rendu dans cette université pour y mener une débat en l’interrompant avec de multiples slogans. Les étudiants ont scandé en réponse au porte-parole de ce gouvernement de massacre et d’exécution : « assassin dégage », « ce dingue de guide suprême est une honte », « c’est une année de sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] », « on ne veut pas d’un système corrompu, on ne veut pas d’assassin comme invité », « porte-parole, va te faire voir », « milicien bouffeur de rations, mâche bien, c’est la dernière », « toutes ces années de crimes, à bas la dictature religieuse », « étudiants criez vos droits », « c’est le dernier message, c’est le régime qui est visé », « notre ennemi est juste ici, ils mentent en disant que c’est l’Amérique ».
Face aux slogans des étudiants, Bahadori-Jahormi a tenté de détourner la principale revendication populaire et des étudiants de renverser le régime en répétant certains slogans. Mais face à la détermination de ces derniers, il a été contraint de mettre fin à sa mise en scène ridicule. Un certain nombre de miliciens du Bassidj sont venus sur place en criant « mort aux hypocrites » [nom péjoratif par lequel le régime des mollahs désigne les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK)]. La réponse fracassante des étudiants ne s’est pas fait attendre.
Les étudiants ont aussi manifesté et organisé des sit-in dans d’autres universités de Téhéran, notamment Sharif, Allameh, Science et Industrie, Al-Zahra, Azad-e-Gharb, Gestion, langue et littérature, Kharazmi, Amir Kabir, la faculté de médecine, ainsi que dans d’autres villes comme l’Université Ferdoussi et des sciences du sport de Machad, de technologie d’Ispahan, d’architecture de Mazandaran, de Dezfoul, Azad de Falavardjan, Azad de Chahrekord et Chamran d’Ahwaz. Ils ont scandé « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah », « lève-toi pour détruire le palais de l’ennemi », « à bas le dictateur », « à coups de canons, de char ou de mitraille, que les mollahs aillent au diable ».
Le Conseil de gestion de l’Université Sharif a interdit l’entrée à des dizaines d’étudiants protestataires s’étant battus avec les miliciens du Bassidj à l’université et ayant joué un «rôle clé dans la création de troubles ». La décision a été contestée par les autres étudiants.
Les étudiants de l’Université de technologie de Hamedan ont protesté contre la mort d’une camarade de classe lors du soulèvement, en criant « malheur à toi qui est assies, tu es la prochaine Mahsa ».
Les enseignants épris de liberté à Sanandaj, Saqqez, Marivan et Divandareh ont organisé des sit-in en solidarité avec le soulèvement national.
Les médecins de Chiraz ont manifesté en scandant « à bas le dictateur » et des agents leur ont lancé des gaz lacrymogènes.
À Téhéran, des femmes courageuses ont manifesté avec le slogan « à bas Khamenei » à la station de métro du Théâtre de la Ville et des lycéens ont manifesté en criant « liberté, liberté, liberté » dans le quartier de Bagh-e-Faiz. À Zahedan, des enseignants ont boycotté les cours pour soutenir le soulèvement national. À Arak, des gens et des proches d’un martyr du soulèvement nommé Sina Malayeri, tué le 22 octobre par les agents de Khamenei, ont scandé « Allah-o-Akbar, ce pauvre Iran » et « cette fleur effeuillée offerte à la patrie ».
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 24 octobre 2022
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