Avec le début des protestations en Iran, en réponse à la mort de Mahsa Amini, tuée en garde à vue, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue. Les autorités iraniennes ont déclenché une vague massive d’arrestations dans la rue. Elles ont arrêté près de 20 000 personnes.
Sur la base des preuves existantes, les forces de sécurité du régime en Iran et les services du renseignement ont violemment arrêté des personnes pendant les manifestations et les ont transférées dans des lieux inconnus.
Des informations révèlent des traitements inhumains
Les interrogateurs et les agents du renseignement ont procédé aux pires traitements inhumains et cruels de ces détenus. À ce jour, plus de cinq manifestants ont succombé à leurs tortures, ce qui est considéré comme des meurtres arbitraires.
Un père décède sous les tortures infligées par des agents du renseignement à Sanandaj
Ramin Fatehi, un citoyen kidnappé à Sanandaj, a été torturé par le service du renseignement de cette ville. Il a été enlevé à son domicile le 14 octobre 2022. Les agents du service du renseignement ont également enlevé le frère de Ramin, Varyya, et sa sœur Rada le même jour.
Les forces du régime ont informé la famille Fatehi de la mort de Ramin le 21 octobre 2022.
Une source proche de la famille Fatehi a déclaré : « Ramin est mort sous la torture dans le centre de détention du service du renseignement. Mais le service du renseignement a informé la famille Fatehi qu’il s’était suicidé au centre de détention. »
Rada et Varyya Fatehi sont toujours enlevés aux mains du service du renseignement de Sanandaj. Toute information sur leur sort est encore inconnue.
Un père baloutche perd son fils sous la torture de l’État
Hamed Bajizehi, un citoyen baloutche, est mort sous la torture le 17 octobre 2022.
Hamed a été arrêté par les pasdarans alors qu’il participait à des manifestations le dimanche 2 octobre 2022. Il a été tué arbitrairement en détention.
Un témoin oculaire a déclaré que Hamed Bajizehi (Barahui) était le fils d’Amanullah. Hamed avait pris part à des manifestations avec d’autres habitants du district de Kosar le vendredi 30 septembre 2022. Il a été arrêté au domicile de son père par les agents du renseignement, le 2 octobre 2022, alors qu’il était en bonne santé.
Le corps de Hamed a été remis à sa famille avec des balles le recouvrant. Il a subi des tortures et a été enterré dans un cimetière.
Un manifestant à Ilam est mort après des heures de torture
Mohammad Abdollahi, un citoyen d’Ilam âgé de 36 ans, a été arrêté le 12 octobre 2022. Il a été arrêté par des agents du département du renseignement devant le bâtiment du gouverneur. Il est mort après plusieurs heures de torture.
Plusieurs autres citoyens ont été arrêtés à Ilam alors qu’ils protestaient devant le bâtiment du gouverneur. Certains ont été tués sur le coup par des tirs directs des agents du régime des mollahs.
Un proche de la famille a déclaré : « Les forces de sécurité de l’État à Ilam ont contacté le père de Mohammad jeudi. Elles lui ont annoncé que leur fils était blessé et se trouvait à l’hôpital. Une heure plus tard, la famille d’Abdollahi a été recontactée et a appris que son fils était mort. Les forces leur ont dit qu’elle pourrait récupérer le corps de leur fils à la morgue d’Ilam, le lendemain à 9 heures. »
Les marques d’ecchymoses étaient évidentes sur tout le corps de Mohammad. Sa tête était gravement blessée, ce qui prouve qu’il a été battu par un objet dur.
Le département des renseignements n’a accepté de remettre le corps de Mohammad qu’après que son père ait été forcé d’annoncer que son fils était décédé de cause naturelle.
Un citoyen de 20 ans meurt dans le service du renseignement d’Ahwaz
Un citoyen ahwazi de 20 ans, Ali Bani-Assad, avait été arrêté car il était soupçonné de posséder une arme. Ali Bani-Assad a été détenu par le service du renseignement d’Ahwaz, où il est mystérieusement mort.
Une source proche de la famille de M. Bani-Assad a indiqué que les médecins légistes ont conclu que la cause de sa mort était due à une « insuffisance rénale ». Mais les proches d’Ali n’y ont jamais cru, car il ne souffrait d’aucune sorte de maladie. Ils pensent que l’insuffisance rénale d’Ali a été causée par des coups violents.
La famille a déclaré qu’Ali n’avait pas d’antécédents d’activisme politique. Il n’était pas non plus impliqué dans les récentes manifestations.
Source : Iran HRM/ CSDHI
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