Au lieu de cela, le régime iranien a multiplié les condamnations à mort, atteignant plus de 586 cas au cours des 12 derniers mois. « Le Guide suprême Ali Khamenei a nommé Ebrahim Raïssi au poste de président et Gholam-Hossein Mohseni-Eje’i au poste de chef du pouvoir judiciaire, en essayant de semer la peur dans la société par des condamnations à mort massives », indiquent les observateurs.
Notamment, Raïssi et Eje’i sont directement impliqués dans les exécutions extrajudiciaires de prisonniers politiques. Raïssi lui-même a conduit des milliers de membres et de partisans des Mojahedin-e Khalq (MEK) à la potence à Téhéran lors du massacre de 1988.
Détails sur les peines de mort
Le barème
Dans un document détaillé sur les crimes odieux commis par les ayatollahs du 10 octobre 2021 au 10 octobre 2022, le centre de statistiques de l’Iran Human Rights Society a déclaré :
Le nombre confirmé d’exécutions est de 586 cas, dont 565 hommes et 21 femmes. Les autorités ont pendu au moins 13 prisonniers politiques, dont un en public. Le régime a également exécuté huit délinquants juvéniles.
« Plus de 20% des personnes exécutées sont des compatriotes baloutches », a déclaré l’Iran HRS.
Les accusations
La société a également fourni des détails sur les accusations, notamment :
Le régime a pendu 236 détenus en raison d’accusations liées à la drogue ; 285 pour des accusations de meurtre ; 21 pour des affaires de viol ; 15 pour des vols à main armée et des affrontements avec des agents de sécurité ; et 21 pour des activités politiques. Les autorités ont également pendu arbitrairement plusieurs détenus. Par exemple, elles ont pendu Hamid Qareh-Lor le 1er septembre, qui avait révélé les efforts du régime pour exécuter son frère Ali de manière extrajudiciaire le 5 août.
Où les peines de mort sont-elles exécutées ?
Des détails accablants sur le lieu des exécutions ont révélé que les autorités ont pendu au moins 86 détenus dans la province du Sistan-Baloutchistan.
Ce chiffre ne reflète pas l’ampleur des atrocités commises par le régime contre la minorité baloutche en Iran. En effet, de nombreux détenus baloutches ont été pendus en exil et se sont vu interdire de rendre visite aux membres de leur famille pour la dernière fois.
Le régime a également pendu 83 détenus dans la province d’Alborz, 76 dans celle de Fars, 42 à Ispahan, 28 dans celle du Khorassan-e Razavi, 20 à Qom, 20 à Golestan, etc. Le lieu de plusieurs exécutions est inconnu.
Exécutions arbitraires dans les rues d’Iran
En outre, les forces de sécurité de l’État, les gardiens de la révolution (pasdarans), les agents du ministère du renseignement et d’autres forces armées ont arbitrairement abattu des dizaines de citoyens l’année dernière.
Selon le MEK, le régime a assassiné plus de 400 manifestants et passants lors des récentes manifestations nationales. Ce nombre est exclu de la peine de mort annuelle.
Les autorités ont également pris pour cible des dizaines de porteurs non armés dans la région kurde et des transporteurs de carburant dans le Sistan-Baloutchistan, faisant de nombreuses victimes. En outre, les interrogateurs ont tué plusieurs détenus sous la torture dans les célèbres cachots du régime.
Condamnations internationales contre la peine de mort en Iran
Dans son rapport au Conseil des droits de l’homme des Nations unies en juillet 2022, le professeur Javaid Rehman, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Iran, a écrit : » l’ampleur de la privation arbitraire de la vie en République islamique d’Iran est très préoccupante. D’une part, le cadre juridique national justifie la privation arbitraire de la vie dans certains domaines, comme les motifs étendus d’imposition de la peine de mort et le recours à la force par les forces de sécurité d’une manière incompatible avec le droit international.
« Dans d’autres domaines, les violations sont le résultat de pratiques et d’actes contraires au cadre juridique national lui-même, comme le recours à la torture, l’absence d’accès en temps voulu à des soins médicaux en détention et l’absence de mesures appropriées pour remédier aux conditions générales de la société qui peuvent donner lieu à des menaces directes sur la vie ou empêcher les individus de jouir de leur droit à la vie dans la dignité. »
Les dissidents iraniens appellent le monde civilisé à demander des comptes à Téhéran
Depuis des décennies, les dissidents iraniens appellent la communauté internationale à demander des comptes au régime pour des crimes flagrants. Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a insisté sur l’abolition de la peine de mort dans son plan en dix points pour un Iran libre.
« En cette journée mondiale contre la peine de mort, les exécutions criminelles sont le signe du désespoir des mollahs face à une société explosive, mais ils n’échapperont pas à un renversement inévitable », a-t-elle insisté sur sa promesse d’un Iran sans peine de mort.
Source : Iran Focus (site anglais)/ CSDHI
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