Les manifestations en Iran se sont poursuivies dimanche 2 octobre 2022, pour le 17e jour consécutif. Plus de 170 villes dans les 31 provinces ont signalé des manifestations contre le régime. Cliquez sur ce lien pour voir des clips vidéo des manifestations organisées dans différentes villes ce jour-là.
Le régime clérical a tué au moins 400 manifestants et en a arrêté plus de 20 000 dans tout le pays. Des centaines de femmes, dont des journalistes, figurent parmi les personnes arrêtées.
Les forces du régime piègent les étudiants et tentent de les massacrer à l’université Charif
Au moment où cet article est publié, les forces de sécurité du régime clérical ont piégé et enfermé des étudiants dans le parking de l’Université de technologie Charif, tirant à balles réelles et arrêtant les étudiants.
Des jeunes et des parents épris de liberté se sont rassemblés devant l’université pour demander au régime de libérer les étudiants. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Quelques heures auparavant, les étudiants de l’université Charif avaient organisé une manifestation sur le campus. Des coups de feu sont entendus depuis l’université. Le régime tente de massacrer les étudiants de haut niveau de cette université. Les étudiants arrêtés auraient été emmenés dans une garnison militaire à Afsarieh, à Téhéran.
Le régime clérical a fait la même chose la veille à Tabriz. Les forces de sécurité avaient prévu d’arrêter les étudiants en encerclant l’université et en fermant son portail. Mais les jeunes et les familles des étudiants se sont rassemblés autour de l’université. En brisant le portail de l’université et en se joignant à la foule à l’extérieur, les étudiants ont brisé le siège des forces de sécurité de l’État (SSF) et ont attiré la manifestation dans la ville.
Les étudiants jouent un rôle clé dans les manifestations en Iran
Les étudiants ont joué un rôle clé dans l’organisation des récentes manifestations nationales et continuent de tenir leurs rassemblements chaque jour, bien que le régime ait arrêté de nombreux étudiants.
Dimanche, les étudiants ont organisé des manifestations dans au moins 48 universités iraniennes, dont l’université de Téhéran, l’université Azad de Chahre Qods, l’université de la culture de Téhéran, l’université Bahonar, l’école d’informatique de l’université Khajeh Nassir, l’université Tarbiat Modarres, l’université Azad de Sohanak, l’université d’Ispahan, l’université de Najafabad d’Ispahan, l’université Ferdowsi de Machad, l’université Razi de Kermanchah, l’université de Tabriz, l’étudiant en médecine de Kachan, l’université de Chiraz, l’université de Zanjan, l’université de Mazandaran, l’université de Yazd, l’université de Sanandaj et l’université Azad d’Ahvaz, et l’université de Babolsar.
Les étudiants ont scandé : « Téhéran est devenu un centre de détention », « Libérez tous les étudiants emprisonnés », « Je sacrifierais ma vie pour l’Iran ».
Des protestations dans des dizaines de lieux de la capitale
Dans d’autres développements, des jeunes ont organisé des protestations dans des dizaines de quartiers de Téhéran dimanche. Les propriétaires d’entreprises et les marchands de bazar dans au moins 30 villes, ainsi que les propriétaires de camions dans plusieurs villes, se sont mis en grève en solidarité avec les protestations.
Selon des sources à l’intérieur de l’Iran, le régime utilise des ambulances sans plaques d’immatriculation pour transporter les manifestants arrêtés. Les personnes arrêtées sont détenues dans le quartier 209 de la prison d’Evine et dans le quartier IRGC du pénitencier du Grand Téhéran.
Des manifestations et des grèves ont été signalées dans au moins 42 villes le samedi 1er octobre. Les jeunes et les femmes ont pris l’initiative tout au long de la journée avec des heurts et de petites manifestations dans différentes parties des villes. Les forces du régime n’ont pas été en mesure de faire face à l’ampleur des protestations.
Le massacre de Zahedan vendredi, qui a fait plus de 100 morts et blessés par les forces du régime selon des sources locales, a entraîné une escalade des protestations contre le régime, les Iraniens étant furieux du meurtre de leurs compatriotes.
Source: CNRI Femmes
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