« Raïssi dégage, on ne veut pas d’un assassin pour invité »
Dans l’après-midi et la soirée du samedi 8 octobre, les Téhéranais ont manifesté du nord au sud et d’est en ouest, en s’opposant aux forces répressives. Des manifestants en colère sont descendus dans les rues notamment à Baharestan, Laleh-Zar, Nasser-Khosro,le Grand Bazar, Saadat Abad, Seh-Rah Azari, Coca Cola, Mokhbar Al Doleh, Qolhak, Tajrish, Tehéran Pars, Youssef Abad, Nazi Abad, Labaf Nejad, les rues Shariati, Vali Asr, Narmak, Park-e-Shahr, la place Vossough, la place Qods et Sarqanat. Ils scandaient « à bas Khamenei, à bas le dictateur », « à coups de canon, de char ou de mitraille, que les mollahs aillent au diable », « toutes ces années de crimes, à bas la dictature religieuse », « Mojataba [fils de Khamenei], meurs avant de prendre le pouvoir » et « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Khamenei ».
La plupart des universités de la capitale se sont mises en grève et ont manifesté ce samedi. Les étudiantes de l’Université Al-Zahra ont lancé à Ebrahim Raïssi, le président du régime, en visite dans l’établissement : « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah », « Raïssi, dégage », « on ne veut pas d’un système corrompu, on ne veut pas d’un assassin pour invité ». De nombreux collégiens et lycéens de Téhéran sont également descendus dans les rues en scandant « à bas le dictateur ».
La police, la milice du Bassij et les agents en civil ont attaqué les manifestants lançant des gaz lacrymogènes et en tirant avec des fusils à plomb. Dans certains secteurs comme la place Qods et Sarqanat, les pasdarans sont directement entrés en scène. Dans tous les quartiers, les gens se sont opposés avec courage. A Baharestan, ils ont incendié une moto de la police et au bazar de Téhéran, ils ont incendié un de ses préfabriqués. Dans les rues Shariati et Lalezar, ils ont fermé la rue aux forces de sécurité en allumant des feu, dans la rue Vali Asr et à Park-e-Shahr, ils ont affronté les agents à coups de pierres et en bloquant les routes. Sur la place Baharestan, les insurgés ont roué de coups des miliciens du Bassidj et au bazar de Téhéran ils ont forcé les agents à quitter les lieux. A Saadat Abad, ils n’ont pas hésité à se battre contre des agents qui avaient attaqué un jeune homme et ont réussi à le sauver. Dans un quartier, les gens ont attaqué le fourgon de police et en ont libéré les femmes arrêtées. Ils ont bloqué la route à Narmak et dans la rue Ayat avec des barrières de bordure de route et des révèrbères électriques.
Dans la soirée de samedi, les manifestations nocturnes à Téhéran se sont généralisées dans divers quartiers, notamment Naziabad, Seh-Rah Azari, Qaleh Hassan Khan, les rues Hashemi et Kashani, Sattari, Sadeghieh, Vali Asr, Saadat Abad, les rues Shariati et Salsabil, Haft-Hoz Narmak, la cité Sadra, Fallah, le boulevard Abouzar et Tehranpars. Partout retentissait le slogan « à bas le dictateur ».
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 8 octobre 2022
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