Deux autres actrices iraniennes inculpées pour violation du hijab

Baran Kosari

– Les autorités iraniennes ont engagé des poursuites judiciaires, pour violation du hijab, contre deux autres actrices qui sont récemment apparues en public sans porter le voile obligatoire, ont rapporté les médias locaux, la dernière d’une série d’inculpations similaires contre des célébrités dans le pays.

Baran Kosari, 37 ans, a assisté aux funérailles de l’acteur Hesam Mahmoudi sans foulard le 5 mai, a rapporté l’agence de presse Tasnim, ajoutant que « ses photos ont été immédiatement publiées sur l’internet et dans certains médias ».

Shaghayegh Dehghan, 44 ans, à droite

Shaghayegh Dehghan, 44 ans, a été inculpée de la même manière pour « ne pas avoir porté de hijab dans un café », a indiqué l’agence de presse Mehr.

« Des poursuites judiciaires avaient déjà été engagées contre les actrices Katayoun Riahi, Pantea Bahram, Afsaneh Baygan et Fatemeh Motamed-Aria pour violation du hijab », a ajouté l’agence.

Si elles sont poursuivies, elles risquent des amendes ou des peines de prison.

Les autorités iraniennes ont intensifié leurs efforts pour imposer le port obligatoire du voile ces dernières semaines, car de plus en plus de femmes font fi du code vestimentaire strict de la République islamique.

En Iran, toutes les femmes doivent dissimuler leurs cheveux avec un hijab et porter un pantalon ample sous leur manteau lorsqu’elles sont en public.

Toutefois, un nombre croissant de femmes apparaissent en public sans hijab depuis que Mahsa Amini, 22 ans, est morte en garde à vue en septembre, déclenchant des manifestations dans tout le pays pour réclamer des changements économiques, sociaux et politiques fondamentaux. Amini avait été arrêtée pour avoir prétendument porté un foulard de manière inappropriée.

Des centaines de petites entreprises et de centres commerciaux ont été fermés pour n’avoir pas fait respecter la loi sur le hijab à leurs clients. Le mois dernier, la police iranienne a déclaré qu’elle commencerait à utiliser une technologie « intelligente » dans les lieux publics pour repérer les femmes qui enfreignent le code vestimentaire obligatoire.

Le 7 mai, le principal procureur iranien a demandé au ministre des transports de veiller à ce que les femmes à bord des avions respectent le code vestimentaire, a rapporté l’agence de presse gouvernementale IRNA.

Dans le même temps, le responsable de l’athlétisme iranien a été contraint de démissionner après qu’un certain nombre de femmes ne portant pas de couvre-chef ont participé à un marathon dans la ville centrale de Chiraz.

Source : Iran Wire/ CSDHI