– Amirhossein Moradi, éminent prisonnier politique et ancien étudiant de l’Université Sharif, a publiquement rejeté toute possibilité de demander une grâce ou une permission au gouvernement iranien. Dans une déclaration publiée depuis la tristement célèbre prison d’Evine, Amirhossein Moradi a souligné que c’est le gouvernement iranien, et non les prisonniers, qui devrait demander pardon au peuple iranien pour ses actions.
Amirhossein Moradi, étudiant en physique, et Ali Younesi, étudiant en ingénierie informatique, tous deux de la prestigieuse université technologique Sharif, ont été arrêtés le 10 avril 2020 par les services du renseignement iranien, accusés de soutenir l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI). L’arrestation, qui s’est déroulée sans mandat légal, a donné lieu à d’importantes violences. Les deux étudiants ont été maintenus à l’isolement et en détention régulière à la prison d’Evin pendant plus de quatre ans.
Dans sa dernière déclaration, M. Moradi a déclaré avec passion : « Même un seul jour de captivité de prisonniers politiques est illégal. Je n’ai pas demandé, et je ne demanderai pas, de grâce ou de permission, car je suis fermement convaincu que, compte tenu des crimes commis par ce régime – dont je n’ai été témoin que d’une partie au cours de ces années – c’est le gouvernement qui devrait demander la grâce du peuple iranien ».
Les propos de M. Amirhossein Moradi soulignent sa position inébranlable contre le traitement réservé par le gouvernement aux prisonniers politiques et mettent en évidence l’injustice permanente que lui et beaucoup d’autres subissent. « Les auteurs et les commanditaires de ces crimes doivent répondre de leurs actes, dont le moindre n’est pas de nous priver de notre jeunesse. En ce qui nous concerne, nous ne pardonnons ni n’oublions », a ajouté M. Moradi, exprimant ainsi un profond ressentiment et un appel à la justice.
Le cas de M. Amirhossein Moradi a suscité une grande attention en raison de son statut d’étudiant de haut niveau dans l’une des plus grandes universités d’Iran, et son emprisonnement, ainsi que celui de M. Younesi, a été largement condamné par les organisations de défense des droits de l’homme. Leur détention est emblématique de la répression générale à laquelle sont confrontés les dissidents politiques en Iran, où les arrestations, la torture et l’emprisonnement prolongé sans procédure régulière sont monnaie courante.
Source : Iran HRM/ CSDHI
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