Iran : La pauvreté oblige les femmes enceintes à vendre leurs bébés à naître

« Si vous cherchez un bébé à naître afin de l’adopter dès sa naissance, contactez ce numéro dès que possible ». L'annonce choquante a été collée sur un mur dans l'une des rues de Téhéran, en Iran.

Bien que les affiches telles que la « vente de nouveau-né » ou « enfants en vente » ne soient pas nouvelles, elles reçoivent de plus en plus d'attention de la part des médias à mesure qu'elles deviennent plus fréquentes. De telles publicités sont vues sur les murs de nombreuses rues, hôpitaux et cliniques.

La propagation du sans-abrisme et de la pauvreté en Iran a placé de nombreuses femmes dans des situations difficiles. Un grand nombre de femmes enceintes sans abri vendent leurs enfants à naître souvent pour moins de 500 euros à condition que leurs bébés naissent en bonne santé. Certaines femmes appauvries louent leurs utérus.

Les publicités « Baby-sale » (Bébé à vendre) sont également diffusées sur Internet et peuvent être trouvées sur les bannières de nombreux sites Web. Sur l’une de ces bannières on peut lire : « Je suis une femme de 32 ans et enceinte de 4 mois. Ceux qui n'ont pas d'enfants et qui veulent adopter un enfant, s'il vous plaît, contactez-moi. De cette façon, ils pourront avoir un bébé. D'autre part, je suis une femme célibataire sans source de revenus et qui ne peut pas élever un enfant ».

Le 22 août 2015, l'agence de presse officielle, Mehr, a cité un expert social : « J'ai personnellement dormi parmi ceux qui dorment dans des boîtes en carton dans les rues ... Malheureusement, dans ces quartiers, j'ai été témoin de la vente d'enfants. Les conditions sont si critiques qu'ils vendent le fœtus dans le ventre de la mère avant la naissance pour 265 euros.

La pauvreté a lourdement pesé sur les femmes car le régime les prive d'une égalité des chances dans le domaine de l'emploi et de la participation économique. L’adjoint de Rohani pour les affaires féminines et familiales a reconnu que la pauvreté en Iran a pris un visage féminin.

 Source : Shahindokht Molaverdi, l'agence de presse officielle, ILNA, le 6 septembre 2014