jeudi 26 octobre 2017

Iran : intensification de la répression contre les prisonniers politiques

  Appel à une mission internationale d’enquête
La Résistance iranienne appelle les autorités internationales, notamment le Haut-Commissaire des droits de l’Homme, la Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’Homme en Iran, et le Rapporteur spécial sur la détention arbitraire et le droit de vivre, à prendre des mesures urgentes et efficaces pour sauver la vie des prisonniers politiques. Elle appelle également à la création d’une mission d’enquête sur les griefs des prisonniers politiques iraniens en détresse.

M. Mohammad Nazari, 46 ans, prisonnier politique kurde détenu dans la section 4 de la prison de Gohardasht à Karaj, qui a perdu 25 kilos à cause de près de trois mois de grève de la faim, se trouve maintenant dans une situation plus que critique. Il est en prison depuis 24 ans. Ses interrogateurs criminels ont déclaré : « Lorsque tu mourras, ils ne parleront de toi qu’un ou deux jours et t’oublieront. »
Le prisonnier politique Sohail Arabi, un blogueur et photographe de 32 ans, qui venait juste de mettre un terme à sa grève de la faim qui a duré 52 jours après avoir été transféré dans la section des prisonniers politiques, a repris sa grève de la faim depuis mercredi 18 octobre. À la suite de l’attaque des gardiens de la prison d’Évine dans la section 350, il a été transféré dans la section 8, une des pires sections de la prison d’Évine où les criminels ordinaires sont détenus. Il n’a même pas de cellule et reste dans le couloir.
Arash Sadeghi a également été transféré dans la prison de Gohardasht après l’attaque des gardiens dans la section 350. Cette nouvelle place d’incarcération est sous haute surveillance et les conditions de détentions sont exécrables. Il souffre de plusieurs afflictions et ses conditions physiques sont mauvaises à cause de sa grève de la faim prolongée. Mais les agents des Pasdaran l’empêchent toujours de recevoir un traitement médical.

Les gardiens de la prison centrale d’Ardebil ont augmenté les pressions sur le prisonnier politique Maher Ka’bi, un étudiant de 25 ans de la minorité arabe. Les agents du régime ont intensifié leur pression sur sa famille, car il est en grève de la faim. La prison centrale d’Ardebil est considérée comme une prison d’exil pour les prisonniers à cause de ses conditions dégradées.
Le 17 octobre, cinq prisonniers politiques kurdes ont été passés à tabac dans la section 1 du département de traitement psychiatrique de la prison centrale d’Orumieh par les sbires du régime. Deux d’entre eux ont été transférés en isolement.
Plus tôt, Rassoul Hardani, un prisonnier politique de 36 ans a été passé à tabac et blessé par les mercenaires engagés par le régime en prison. Pour le punir, il a été transféré dans la section 30 de la prison de Gohardasht où les criminels ordinaires sont détenus. Il a ensuite été transféré en quarantaine. Rasoul Hardani, qui est en prison avec son frère depuis qu’il a 18 ans, n’a pas accès à des soins médicaux, malgré sa maladie.


Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 23 octobre 2017

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