Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants et candidat présidentiel, a qualifié le pouvoir théocratique de l'Iran de « dictature aux apparences de démocratie », ajoutant : « Si vous ne faites pas partie de la dictature, et que vous n’êtes pas favorable au dictateur, vous ne pouvez pas diriger, et donc prétendre que les élections offrent effectivement une alternative sérieuse à la population iranienne relève simplement du fantasme. »
Il s’exprimait vendredi lors d'un déjeuner au National Press Club à Washington, DC, organisé par l'Organisation des communautés irano-américaines (OIAC). L'événement a été modéré par l'ambassadeur Lincoln Bloomfield Jr., le Secrétaire d'État adjoint aux affaires militaires politiques sous l'administration de George W. Bush.
Mentionnant le déploiement de la stratégie iranienne du président Donald Trump, il a déclaré : « Si vous regardez le discours de retrait de certification, qui, a mon avis, est indubitablement l'illustration la plus méthodique de combien la dictature est mauvaise, c'est un discours assez remarquable qu'aucun dirigeant américain n'a jamais prononcé. Et ce qu'il vous dit, c'est qu'à long terme, il n'est pas seulement dans l'intérêt des États-Unis de trouver un meilleur moyen d'effectuer des inspections ou de trouver un autre dispositif qui nous permette de continuer avec l'accord actuel, c'est sur le long terme, dans l'intérêt des États-Unis de trouver un moyen de remplacer la dictature. »
« Tant que cette dictature sera au pouvoir, aussi longtemps qu'elle sera capable de dépenser de l'argent, tant qu'elle sera capable de projeter le terrorisme dans le monde entier, ce serait, en fin de compte, un danger mortel pour les États-Unis. Et bien entendu, c'était quelque chose de terrible pour la population iranienne. Une dictature qui, en 1988, a massacré 30 000 personnes. Elle survit grâce à une pure répression. Il est chimérique de penser que la dictature survivrait sans la répression », a souligné l'ancien candidat présidentiel.
Soulignant l'inscription des Gardiens de la révolution (pasdaran) sur la liste des Terroristes Mondiaux Spécialement Désignés (SDGT) du Département du Trésor américain, M. Gingrich a relevé le fait que [le Département du Trésor] pourrait affaiblir considérablement les pasdaran. Ces derniers représentent une grande partie de l'économie iranienne, et si nous tenons vraiment à les isoler et à les restreindre, nous aurons un impact énorme qui se répercutera sur toute l'économie iranienne. »
Rappelant qu'il accompagne l'opposition iranienne depuis l'époque où il était Président de la Chambre, M. Gingrich a déclaré : « La dictature iranienne a mené une opération de faux-drapeaux pour établir une dénomination (terroriste sur l’OMPI) totalement bidon que le Département d'État et la bureaucratie ont agréé. Ainsi, pendant une longue période, nous étions prêts à écouter la dictature sans écouter la Résistance, même si la Résistance essayait de nous dire la vérité sur la dictature qui nous mentait. »
En ce qui concerne l'orientation future de la politique américaine, l'ancien Président de la Chambre a souligné : «J'espère que cette administration va maintenant, dans le cadre de ce nouveau processus, démanteler les pasdaran et la dictature.
Le Conseil National de la Résistance iranienne a un potentiel énorme et Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a fait un travail remarquable en dirigeant une organisation pendant une période très longue et très difficile. Et j'espère qu'à un moment donné, elle recevra une invitation à se rendre officiellement aux États-Unis, et qu'elle aura l'occasion de rencontrer des autorités américaines à Washington, mais aussi de faire le tour du pays. »
Répondant à une question posée par l’Ambassadeur Bloomfield, qui a demandé si le CNRI est une opposition viable au pouvoir théocratique de l'Iran, M. Gingrich a déclaré : « Je dirais que quiconque a des doutes devrait aller à Paris pour la réunion annuelle de l'organisation mondiale et regarder ces 100.000 personnes et observer les représentants de 40 ou 50 pays différents qui s'y rendent, les élus et les anciens élus littéralement venus de douzaines de pays que vous n’attendriez jamais. C'est la plus répandue, la plus énergique, la plus large résistance contre la dictature iranienne. Et je ne pense pas que quiconque en Iran arrive même en deuxième position en termes d'envergure. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire