Amnesty International, le 23 octobre 2017 - Le prisonnier d'opinion Mohammad Nazari, qui croupit injustement en prison depuis plus de deux décennies, est gravement malade et a besoin de recevoir des soins médicaux d'urgence en dehors de la prison.
Il fait une grève de la faim depuis le 30 juillet, exigeant sa libération de prison. Il doit être libéré immédiatement et sans condition.
La santé du prisonnier d'opinion Mohammad Nazari, 46 ans, qui a passé la moitié de sa vie en prison, s'est gravement détériorée en raison de sa grève de la faim prolongée ... Il a perdu environ 25 kilos, sa pression artérielle a baissé à plusieurs reprises, il est devenu si faible physiquement qu'il ne peut plus marcher ou parler.
Il souffre également de plusieurs problèmes de santé généraux, y compris une maladie cardiaque, pour laquelle les médecins de prison ont longtemps affirmé qu'il avait besoin de soins médicaux spécialisés en dehors de la prison. Les autorités ont systématiquement ignoré ces conseils.
Le 19 octobre, Mohammad Nazari a été transféré d'urgence dans un hôpital en dehors de la prison, mais il a été renvoyé en prison après une nuit sans avoir reçu de traitement adéquat. Malgré la détérioration de sa santé, Mohammad Nazari a déclaré qu'il continuerait sa grève de la faim jusqu'à la mort, à moins que les autorités n'accèdent à ses demandes répétées afin de réexaminer équitablement son affaire.
Mohammad Nazari a été arrêté à l'âge de 23 ans en mai 1994 par des responsables des Pasdarans à Bukan, dans la province de l'Azerbaïdjan occidental. Il a été détenu pendant plus d'un mois en isolement cellulaire, d'abord par les Pasdarans, puis par le ministère du renseignement. Il a déclaré que, pendant cette période, il avait été soumis à des actes de torture, notamment qu’il avait subi des coups, des coups de pied et des coups de fouet sur la plante des pieds et des menaces contre sa sœur afin de lui fait avouer son implication dans complot d’assassinat présumé contre un certain nombre de personnes affiliées aux Pasdarans. Aucune preuve de complot ou de son implication dans des activités armées n'a été présentée au tribunal. Amnesty International estime que cette allégation a été fabriquée et que la véritable raison de son arrestation était liée à ses convictions politiques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire