Communiqué de presse 19 octobre 2017
Les législateurs belges exhortent les gouvernements européens à conditionner les relations avec l'Iran à l'arrêt des exécutions et à des progrès en matière de droits de l'Homme
Les législateurs belges exhortent les gouvernements européens à conditionner les relations avec l'Iran à l'arrêt des exécutions et à des progrès en matière de droits de l'Homme
Le mardi 17 octobre 2017, le Comité belge des parlementaires et des maires pour un Iran démocratique a tenu une réunion au Parlement fédéral belge sur la situation des droits de l'Homme en Iran.
Plusieurs parlementaires et sénateurs de différents partis politiques ont pris la parole lors de cette réunion présidée par Mme Els Van Hoof, membre de la commission des affaires étrangères du CD&V.
Les législateurs belges ont fermement condamné les violations des droits de l'Homme au cours du premier mandat de Hassan Rouhani et ont appelé les pays européens à conditionner leurs relations avec l'Iran à une suspension des exécutions et à une nette amélioration de la situation des droits de l'Homme et de la situation des femmes.
Ils ont souligné le fait que Rouhani a défendu les exécutions et a exprimé son soutien au corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) qui contrôle la plus grande partie de l'économie iranienne et qui a été le principal outil de répression à l'intérieur de l'Iran et a récemment été blacklisté par le gouvernement américain pour ses activités terroristes dans la région.
Son ministre des Affaires étrangères, Javad Zarif, considéré comme un soi-disant "modéré", a exprimé la semaine dernière son plein soutien aux Gardiens de la Révolution. Les députés belges ont également appelé l'UE à inscrire l'IRGC sur sa liste noire.
Les politiciens belges ont également exprimé leur soutien à l'opposition démocratique iranienne dirigée par Mme Maryam Radjavi. Ils ont souligné le fait que sa campagne pour obtenir justice pour les victimes du massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988, en majorité de l'opposition OMPI, a secoué l'Iran et est maintenant devenu un enjeu international. Ils ont appelé à une enquête indépendante pour poursuivre les responsables.
Rouhani a remplacé son ministre de la Justice qui était membre du «comité de la mort» à Téhéran lors du massacre de 1988 par Alireza Avaï. Le nouveau ministre Avaï, membre du comité de la mort dans le sud de l'Iran, figure également sur la liste noire de l'UE pour les violations des droits de l'Homme depuis 2011.
Avec ce genre de personnages au sein du cabinet de ce président «modéré», nous pouvons dire fermement que c'est le même régime qu'il y a 30 ans, mais avec une apparence différente qui convient mieux à l'Occident pour marchander.
Les orateurs ont exprimé leur profonde déception quant à l'attitude actuelle de l'UE et en particulier de la Haute Représentante Federica Mogherini qui ignore la répression contre les femmes en Iran et qui s'est même rendue à Téhéran pour participer à la cérémonie d'inauguration de Rouhani. Une telle politique de déni sur les violations des droits de l'Homme et la répression des femmes en Iran est embarrassante et ne peut être justifiée simplement parce que l'UE veut faire des affaires avec l'Iran.
Ce silence du chef de la politique étrangère de l'UE est extrêmement préjudiciable à la réputation de l'Europe et profite à l'état théocratique des mollahs qui sont encouragés à poursuivre leurs mesures répressives.
En tant que politiciens belges, nous devrions rappeler à notre gouvernement de mettre les droits de l'Homme en premier et que le régime de Téhéran n'est pas un gouvernement démocratiquement élu. C'est une dictature religieuse.
Donc, au moins, nous devrions insister sur le fait que tout élargissement de la relation avec ce régime soit conditionné à une suspension des exécutions et à un progrès évident sur la situation des droits de l'homme et la situation des femmes.
Dirk Claes, Bourgmestre de Rotselaar, Président du Comité belge des parlementaires et Bourgmestres pour un Iran démocratique
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