CSDHI – Le régime a condamné deux dissidents iraniens emprisonnés depuis 2017 à la prison par le Tribunal révolutionnaire de Téhéran. Les autorités ont monté une nouvelle affaire contre eux, alors qu’ils étaient en prison.
Une année de plus de prison
Selon le verdict rendu par la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Mohammad Bannazadeh Amirkhizi et Majid Asadi sont chacun condamnés à un an de prison pour « diffusion de propagande contre le régime. »
Il s’agit d’une pratique courante des autorités judiciaires iraniennes. En effet, celle-ci consiste à prolonger la peine des prisonniers politiques, sans aucune procédure régulière. Cela leur permet de les maintenir derrière les barreaux alors qu’ils ont purgé leur peine ou qu’ils sont libérables.
Payam Shakiba, un autre prisonnier politique impliqué dans l’affaire, est acquitté des charges et libéré de la prison de Rajaï Chahr à Karaj le mercredi 3 février.
Ils sont traduits devant la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 19 octobre 2020.
Accusés de diffusion de propagande contre le régime
La séance au tribunal est présidée par le juge Seyed Ali Mazloum, en leur absence et en présence de leurs avocats. Leur affaire est alors examinée sur les accusations de « diffusion de propagande contre le régime. »
Plus tôt le 26 septembre, l’audience du tribunal sur les accusations portées contre les prisonniers politiques est annulée. En effet, ils refusent être transférés menottés. Mais aussi, ils refusent de porter des vêtements de prisonnier au tribunal.
Les deux hommes sont emmenés au tribunal d’Evine le 20 juillet 2019 pour leur mise en accusation dans le cadre de la nouvelle affaire.
Les prisonniers transférés à Evine
Le transfert a eu lieu car les hommes devaient être libérés sous condition, la même semaine, de la prison Rajaï Chahr de Karaj. Parce qu’ils avaient eu une bonne conduite. Ils avaient aussi purgé au moins la moitié de leur peine, ils pouvaient ainsi prétendre à leur libération.
Le 8 juillet 2020, la justice avait déjà acquitté de l’accusation, Majid Asadi, âgé d’une trentaine d’années. Mais sous la pression du ministère du renseignement, l’affaire est rouverte le 15 juillet 2020.
Les autorités carcérales ont transféré, le 22 juillet, pour les interroger, Majid Asadi, Mohammad Benazadeh Amirkhizi et Payam Shakiba de la prison de Rajaï Chahr à Karaj au pavillon 209 de la prison d’Evine. Celle-ci est gérée par le ministère iranien du renseignement. Ensuite, les agents les ont transférés au quartier général de la prison d’Evine en septembre 2020 à la fin de leur interrogatoire.
Mohammad Benazadeh Amirkhizi renvoyé à Rajaï Chahr
Elles ont enfin renvoyé Payam Shakiba et Mohammad Benazadeh Amirkhizi à la prison de Rajaï Chahr à Karaj en décembre 2020.
Majid Asadi est en détention depuis février 2017. Les autorités l’ont arrêté le même mois à son domicile à Karaj, près de la capitale iranienne, Téhéran. Asadi est un ancien militant étudiant qui a travaillé comme traducteur pour une entreprise privée. Il est condamné en novembre 2017 à six ans de prison pour « rassemblement et collusion en vue de commettre des crimes contre la sécurité nationale et diffusion de propagande contre le régime. »
Auparavant, la justice avait emprisonné Asadi d’octobre 2011 à juin 2015 pour des raisons de sécurité nationale liées à son militantisme à l’université Allameh Tabataba’i de Téhéran. Son arrestation a eu lieu en juin 2008. Il était alors étudiant à l’université. Trois mois plus tard, il est libéré sous caution, puis condamné en mars 2010 et emprisonné lorsque son appel est rejeté.
Source : Iran HRM
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