jeudi 18 mars 2021

Benjamin Briere, ressortissant français, jugé et accusé d’infractions à la sécurité nationale en Iran

benjamin brière

CSDHI – Dix mois après son arrestation en Iran, le régime a inculpé un ressortissant français pour « espionnage » et « propagande contre le régime », a appris le Centre des droits humains en Iran (CDHI).

Benjamin Briere, 35 ans, a comparu à une audience dans la ville de Mashhad, au nord-est de l’Iran, le 7 mars 2021. Il a présenté sa dernière défense le 15 mars.

Un ressortissant français accusé d’espionnage en Iran

« Les raisons pour lesquelles la justice iranienne accuse ce touriste français d’espionnage. Premièrement, il a pris des photos dans des zones interdites. Deuxièmement, il a demandé sur les médias sociaux pourquoi le hijab est obligatoire en République islamique. Et pourquoi il est volontaire dans d’autres pays islamiques. » a tweeté l’un de ses avocats, Saeid Dehghan, le 15 mars

Identifié à l’époque uniquement par son prénom et sa nationalité, l’arrestation de Benjamin Briere et le refus d’accès à un avocat pendant ses neuf mois de détention ont fait la une des journaux internationaux le 24 février 2021.

« Il s’appelle Benjamin et est détenu à la prison de Vakilabad dans la ville de Mashhad », avait alors déclaré Dehghan à Reuters. « Les forces iraniennes l’ont arrêté, il y a neuf mois. Il fait face à des accusations contradictoires et fausses. »

En voyage touristique en Iran, il a fait voler un drone pour prendre des photos

Briere a fait voler un drone dans le désert iranien, près de la frontière entre le Turkménistan et l’Iran. C’est après cela, que les forces iraniennes l’ont arrêté », a déclaré une personne proche de sa famille à l’agence de presse.

De la même manière, les autorités iraniennes ont arrêté et emprisonné les blogueurs de voyage australiens Mark Firkin et Jolie King en Iran pendant plusieurs mois en 2019. La justice les avait accusés d’avoir pris, illégalement, des photos dans des zones réglementées.

Selon Dehghan, Brière ne connaît pas la situation politique en Iran. Par conséquent, le fait d’être en possession de matériel de photographie, ce qui est courant pour les touristes dans d’autres pays, ne justifie pas que les autorités iraniennes l’aient accusé de mettre en danger la sécurité nationale de l’Iran.

Les prisons iraniennes abritent une autre citoyenne française

Une autre citoyenne française d’origine iranienne est détenue en Iran depuis juin 2019. Elle est dans l’impossibilité de quitter le pays. Il s’agit de l’anthropologue Fariba Adelkhah. Elle purge depuis juin 2019 une peine de cinq ans sur des accusations de sécurité nationale forgées de toutes pièces.

Le régime l’a libérée de la prison de Téhéran avec un bracelet électronique à la cheville le 3 octobre 2021. Toutefois, le gouvernement continue de lui refuser la permission de retourner à son domicile à Paris.

Dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers en mars 2020, le régime a libéré et autorisé à rentrer à Paris le partenaire et collègue de l’université de Sciences Po de Mme Adelkhah, le Pr Français Roland Marchal.

Selon les recherches du Centre pour les droits de l’homme en Iran (CHRI), les autorités iraniennes ont emprisonné en Iran, en mars 2021, au moins 13 ressortissants étrangers ou citoyens iraniens ayant vécu et travaillé à l’étranger.

Source : Le Centre pour les droits de l’homme en Iran

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