mardi 23 mars 2021

Le gouvernement iranien craint la troisième génération du pays

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CSDHI – Ces derniers jours, les médias d’État iraniens ont montré leur peur de la nouvelle troisième génération du pays. Quelle est la nature de cette peur ?

L’histoire a commencé lorsque le quotidien officiel « Sobh-e-Sadegh », le journal de l’adjoint politique des pasdarans, le 7 mars, sous le titre « La génération Z et l’avenir de l’Iran » a enquêté sur les caractéristiques de la nouvelle génération née en Iran à partir de 2000.

Le quotidien a écrit : « L’étude de certains indices de cette génération, notamment dans le cyberespace, montre qu’elle n’est pas aussi facilement gouvernable que la génération précédente. Car celle-ci, contrairement aux précédentes, a surtout la passion de protester contre le statu quo. »

Il a ajouté : « La négligence de cette génération a permis à une partie de cette génération de devenir une menace sérieuse pour le système culturel et même politique du pays. Cette génération considère que ses problèmes sont dus aux décisions des générations précédentes. Elle s’engage donc rapidement sur la voie de l’obtention de nouvelles décisions. Les ennemis politiques et culturels du gouvernement peuvent bien en abuser. »

Il souligne l’incapacité du gouvernement à contrôler Internet. Il a écrit : « Une partie importante des jeunes et des adolescents est présente sur le cyberespace. Et elle est essentiellement opposée à la révolution islamique. »

Ainsi, ce quotidien considère que la majeure partie de la jeunesse du pays est aux « mains de l’ennemi. » Il a averti que le gouvernement « doit trouver une solution pour fixer et traiter la menace à venir. »

En analysant ces commentaires, certains points sont significatifs.

On considère que cette génération est contestataire et rebelle. Elle ne tolère plus le règne du Guide suprême du régime.

Le régime n’a aucun contrôle ni aucune surveillance sur cette génération.

Face à l’oppression du régime, ils sont en position de protestation.

Ils représentent une menace sérieuse pour l’avenir du régime iranien.

Cette génération peut rejoindre le camp de « l’ennemi. » Celui-là même que le régime désigne sous les noms de MEK et CNRI.

Malgré l’oppression du régime et le contrôle des services du renseignement, de la police et de l’armée, cette nouvelle génération est en phase avec les autres jeunes dans le monde. Elle se développe mentalement, acquiert les valeurs humaines acceptées dans le monde. Et elle veut les établir en Iran.

Mais ce n’est pas la fin de l’histoire. En l’espace de dix jours, un autre journal gouvernemental, le quotidien Jahan-e-Sanat, a publié le 16 mars un article intitulé « La troisième génération de la révolution a-t-elle la nature d’une protestation ?

Il a critiqué l’article du Sobh-e-Sadegh. Il a déclaré que ce journal « ne va pas jusqu’aux règles des causes. Il n’a pas indiqué quelle est la raison de l’état actuel de la troisième génération. »

Il a suggéré certaines des raisons concernant la situation spéciale de la troisième génération. Il a écrit : « La situation actuelle sur les conditions de la troisième génération a d’autres raisons. Ce n’est rien d’autre que notre passivité à répondre aux besoins de la troisième génération. » « Cette génération perturbe constamment les normes sociales. »

  • L’analyse des faits de ce document montre quelques points significatifs :
  • Le gouvernement n’a pas essayé de découvrir les raisons de la situation de la troisième génération.
  • La situation particulière de cette génération est liée à l’oppression du gouvernement.
  • Ce n’était pas le bon moment pour s’exprimer, parler et même écrire sur cette génération.
  • Non seulement le gouvernement ne répondait pas aux besoins de cette génération, mais il l’opprimait dans toutes les situations.
  • Cette génération, selon le point de vue de ce régime, est une génération qui perturbe constamment les normes sociales.

Les deux articles ne mentionnent pas la raison principale de la situation volatile actuelle en Iran. En particulier de la situation de la troisième génération. Selon les militants de l’opposition, elle est l’action du régime lui-même.

Source : INU

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