jeudi 25 mars 2021

Un Iranien en attente d’amputation risque une peine de prison supplémentaire et des coups de fouet

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CSDHI – Le régime a condamné un homme, en attente d’amputation d’un doigt, dans une prison du nord-ouest de l’Iran, à quatre ans de prison supplémentaires et à 80 coups de fouet pour avoir « insulté le directeur de la prison centrale d’Oroumieh » et « perturbé l’ordre de la prison. »

Le tribunal pénal d’Oroumieh a condamné Hadi Rostami à la prison et aux coups de fouet sans passer devant le tribunal.

Condamné au fouet et à la prison

La branche 1 de la cour pénale d’Oroumieh a émis un verdict contre M.Rostami. Elle l’a condamné à quatre ans de prison et 80 coups de fouet pour « insulte du directeur de la prison centrale d’Oroumieh » et « perturbation de l’ordre de la prison. »

Le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan a rapporté le 23 mars que les autorités ont récemment convoqué le prisonnier à l’unité d’exécution de la prison de Bukan. Elles l’ont condamné définitivement à quatre ans de prison et 80 coups de fouet pour avoir perturbé l’ordre de la prison centrale d’Oroumieh et insulté M. Sohrabi, le directeur de la prison. Selon les informations, les autorités ont prononcé la sentence alors que le prisonnier n’était pas encore mis en accusation.

Sa condamnation à l’amputation est en attente

Hadi Rostami risque toujours d’être amputé de quatre doigts.

Ce prisonnier de 33 ans a reçu 60 coups de fouet. Le régime l’a accusé d’avoir « perturbé l’ordre dans la prison » le 14 février 2021, à la prison d’Oroumieh, dans la province iranienne de l’Azerbaïdjan occidental.

La justice l’avait condamné à huit mois de prison et à 60 coups de fouet en novembre 2020 pour « perturbation de l’ordre de la prison. » Cela pourrait expliquer ses multiples tentatives de suicide et grèves de la faim en prison. Les agents du régime ont fouetté M. Rostami alors qu’il était en mauvaise condition physique en raison de ses tentatives de suicide à l’époque.

Diana Eltahawy, directrice adjointe du programme Moyen-Orient d’Amnesty International, a déclaré le 17 février : « La flagellation cruelle d’un prisonnier malade et suicidaire est un nouveau rappel de l’inhumanité du système de justice pénale iranien. Celui-ci légalise la torture et les autres mauvais traitements.

Deux tentatives de suicide

M. Rostami a tenté de se suicider à deux reprises. Sa dernière tentative de suicide remonte au 18 janvier, lorsqu’il a avalé des morceaux de verre brisé. Avant cela, en juin 2020, après l’annonce de l’application de la peine d’amputation à la prison, Rostami a tenté de se suicider en consommant du poison. Les autorités l’ont transféré à l’hôpital.

Hadi Rostami a fait deux grèves de la faim en juin 2018 pour son maintien dans un état d’incertitudes pendant un an.

Les forces du régime l’ont transféré à la prison de Bukan le 18 février 2021 pour des raisons inconnues.

Informations générales

Les mollahs iraniens ont condamné Hadi Rostami pour vol en novembre 2019 sur la base d’ « aveux » qu’il a faits sous la torture.

La 13e branche de la Cour suprême a confirmé la condamnation de Hadi Rostami et de deux autres prisonniers, Mehdi Shahivand et Mehdi Sharifian. Le département du renseignement d’Oroumieh les ont arrêtés en 2015. Quatre ans de prison après, la 1ère branche du tribunal pénal spécial pour enfants et adolescents les ont condamnés à l’amputation des doigts pour quatre chefs d’accusation de vol.

La justice a condamné les trois hommes conformément à l’article 278 du Code pénal islamique. Celui-ci prévoit « l’amputation de toute la longueur de quatre doigts de la main droite du voleur de telle sorte que le pouce et la paume de la main restent. »

Hadi Rostami a déclaré au tribunal qu’on l’avait torturé pour reconnaître un vol qu’il n’avait pas commis à Bandar-e Anzali, dans le nord de l’Iran. Il a également déclaré qu’il avait accepté des accusations de vol à Ardebil, dans le nord-ouest de l’Iran, parce qu’il avait peur de dire la vérité.

Au cours des derniers mois, des responsables de la prison d’Oroumieh, les services du renseignement et le ministère public ont reproché à M. Rostami d’avoir attiré l’attention des médias sur les cas de ces hommes. Ils l’ont menacé d’une exécution imminente de sa peine d’amputation.

Source : Iran HRM

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