vendredi 26 mars 2021

Un militant du Net condamné à la prison pour avoir « insulté » Khomeini et au fouet pour possession d’alcool

Hamidreza-Adeli-Far

CSDHI – La 4ème branche de la cour d’appel de la province du Sud-Khorasan, dans l’est de l’Iran, a confirmé la condamnation à trois ans de prison et 40 coups de fouet d’un militant du Net. Selon l’agence de presse HRANA, l’homme de 47 ans, identifié comme Hamidreza Adeli-Far, est condamné à neuf mois de prison. La justice iranienne l’a accusé de « diffusion de propagande contre l’État. » Il devra purger 18 mois de prison et payer une amende de 3 millions de tomans (100€) pour « publication de mensonges sur le cyberespace. » Enfin, il est condamné à neuf mois de prison supplémentaires, des coups de fouet et une amende de 3,375 millions de tomans (113 €) pour avoir conservé 7,5 litres de boissons alcoolisées.

La justice a convoqué M. Adeli-Far, demain, le 27 mars.

Selon les informations, sa peine sera appliquée le samedi 27 mars.

Les agents des services du renseignement des pasdarans ont arrêté Hamidreza Adeli-Far à son domicile le 29 avril 2020. Ils l’ont libéré sous caution un jour plus tard. Ils l’avaient également arrêté en 2016 et condamné à 18 mois de prison en juillet 2017. En effet, ils l’avaient accusé d’avoir « répandu des mensonges, perturbé l’opinion publique et insulté le fondateur de la République islamique. »

Le recours de l’Iran aux châtiments dégradants et à la torture

Le régime iranien est l’un des rares États qui utilise encore des châtiments dégradants. Pourtant, toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l’exécution et la flagellation.

La flagellation est régulièrement infligée par le régime à ses opposants politiques, y compris les manifestants et les dissidents. Plus de 100 « délits » sont passibles de flagellation en vertu de la loi iranienne. Ces délits comprennent le vol, les agressions, le vandalisme, la diffamation, les relations extraconjugales et la fraude. Elles couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés. Par exemple l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, l’ « atteinte aux bonnes mœurs. » Et enfin, les relations sexuelles consenties entre personnes de même sexe.

Source : Iran News Wire

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