vendredi 26 mars 2021

Un prisonnier politique n’est pas transféré dans un hôpital malgré son état de santé grave

Ebrahim-Khalil-Sedighi-HamedaniEbrahim Khalil Sedighi Hamedani

CSDHI – Le directeur de la prison centrale d’Oroumieh a refusé d’autoriser le transfert vers un hôpital du prisonnier politique Ebrahim Khalil Sedighi Hamedani. Il souffre de diabète. Les autorités doivent l’envoyer d’urgence dans un hôpital hors de la prison.

Ce prisonnier politique de 62 ans souffre de diabète et de complications. Il ne dispose pas de l’insuline nécessaire en prison. Ses orteils sont noircis. Ils sont sur le point de subir des dommages permanents.

Les médecins de la prison ont insisté pour qu’il soit envoyé dans un hôpital hors de la prison pour mesurer sa glycémie. Il faut aussi déterminer la quantité d’insuline nécessaire.

Mais malgré plus de trois mois de conseils des médecins, les responsables de la prison n’ont pris aucune mesure pour l’envoyer à l’hôpital. Cela lui fait courir le risque de subir des dommages irréversibles à sa santé.

Une grève de la faim pour obtenir un traitement médical

Ebrahim Khalil Sedighi Hamedani et son fils Salar Sedighi Hamedani ont entamé une grève de la faim le 18 février, pour protester contre leur incapacité à obtenir un traitement médical urgent.

À la suite de cette grève de la faim, les responsables de la prison ont promis de répondre à leurs demandes. Ils ont déclaré qu’Ebrahim Khalil Sedighi serait envoyé à l’hôpital dans un délai d’une semaine.

Cependant, les autorités n’ont pris aucune mesure pour soigner ce prisonnier malade.

Les forces du régime ont arrêté Ebrahim Khalil Sedighi Hamedani, le 23 février 2019 avec son fils et sa fille, Salar et Maryam. Ils ont été transférés à la prison centrale d’Oroumieh le 23 avril 2019, après deux mois d’interrogatoires.

Le régime a libéré sous caution Maryam Sedigh Hamedani, le 25 avril 2019.

Le tribunal révolutionnaire d’Oroumieh a condamné Ebrahim et Salar Sedighi Hamedani à un total de 16 ans de prison. Les chefs d’accusation sont « appartenance à l’OMPI/MEK » et « propagande contre le régime. »

L’arrestation d’Ebrahim Sedigh Hamedani date de 2005. A l’époque, les agents du régime l’avaient arrêté pour « collaboration avec les Moudjahidines du peuple d’Iran. » La justice l’a condamné à six ans de prison. Puis, elle l’a libéré sous condition après avoir purgé deux ans.

Le priver de soins hospitaliers est une grave violation de ses droits

Le refus d’envoyer le prisonnier à l’hôpital est un exemple clair de violation des droits les plus fondamentaux des prisonniers.

Priver les prisonniers du droit d’accéder à un traitement est une des méthodes de torture utilisée par les mollahs. Cela concerne notamment des prisonniers politiques. C’est une pratique courante dans le système judiciaire iranien.

Le droit international et le droit iranien imposent de fournir des soins médicaux adéquats

Le droit international et le droit iranien imposent aux autorités pénitentiaires de fournir des soins médicaux adéquats. Le règlement de l’organisation des prisons du régime iranien stipule que, si nécessaire, les détenus doivent être transférés dans un hôpital situé en dehors de l’établissement pénitentiaire. L’Ensemble des règles minima pour le traitement des détenus des Nations unies exige des autorités qu’elles transfèrent toutes les personnes détenues nécessitant un traitement médical spécialisé vers des établissements spécialisés, y compris des hôpitaux civils.

Cependant, les autorités iraniennes exercent régulièrement des pressions sur les prisonniers. Et le régime vise tout particulièrement les prisonniers d’opinion et les prisonniers politiques en leur refusant tout traitement médical.

Citons un exemple illustrant le refus des autorités iraniennes de soigner les prisonniers d’opinion. Dernièrement, le prisonnier d’opinion Behnam Mahjoubi est décédé le 21 février 2021. Il avait de graves problèmes neurologiques non traités.

Iran Human Rights Monitor appelle les organisations et organismes internationaux de défense des droits de l’homme à faire pression sur le régime iranien. Il doit absolument respecter les droits des prisonniers, notamment le droit à un traitement et à des soins médicaux.

Source : Iran HRM

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