samedi 13 mars 2021

Les médias d’État iraniens avertissent les responsables au sujet de la crise sociale


 CNRI - Plusieurs médias iraniens ont mis en garde contre les conséquences des crises sociales et économiques en Iran. Dans une interview mardi avec le quotidien économique Eghtesadé Pouya, Mohammad Reza Mahboubfar, un sociologue du régime, a alerté au sujet de «la propagation très rapide de la pauvreté» en Iran.

« Malheureusement, les statistiques officielles montrent que le seuil de pauvreté dans les grandes villes est estimé à 10 millions de tomans, ce qui signifie que la pauvreté s’est étendue en Iran. La pauvreté envahit la société en raison de la hausse du coût de la vie, du manque d’entreprises appropriées et, en fin de compte, du chômage. Ce qui provoque de nombreux phénomènes sociaux », a déclaré Mahboubfar à Eghtesadé Pouya.

L’un de ces phénomènes est le nombre croissant de familles qui vendent leurs fillettes ou les utilisent pour travailler. « L’un des moyens pour subvenir à leur besoin consiste pour les familles à utiliser leurs filles, un phénomène qui a augmenté ces dernières années. C’est une indication que la classe moyenne est malheureusement tombée au niveau de la classe défavorisée. Ce qui signifie que 80% des gens vivent sous le seuil de pauvreté », a ajouté Mahboubfar.

Ces dernières années, des citoyens-journalistes ont filmé et publié des scènes déchirantes de la pauvreté endémique en Iran. Au lieu d’aider les pauvres, le régime arrête ceux qui tournent ces films. « Au lieu de blâmer les personnes qui publient ces vidéos et photos, nous devrions résoudre les problèmes fondamentalement de notre société », a déclaré Mahboubfar.

Il a mis en garde les responsables contre les «problèmes de sécurité», soulignant la perspective de soulèvements populaires. «Les autorités devraient essayer d’obtenir la satisfaction de la population car si la population n’est pas satisfaite, il n’y aura ni progrès ni sécurité dans le pays», a-t-il déclaré.

Le soulèvement de novembre 2019 a commencé à la suite de la décision d’augmenter le prix de l’essence. Mardi, le quotidien Vatané Emrooz a cité Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale du régime affirmant que les incidents de novembre ont formé une crise de sécurité. « Cette décision [d’augmenter le prix du carburant] aurait pu être mieux choisie, sans causer de problèmes sécuritaires, sociaux et économiques. » La répression violente de la révolte a fait 1500 tués par balle.

Iran Protests: Nationwide Uprising in Iran- November 2019

Vidéo : Manifestations en Iran: soulèvement national en Iran – novembre 2019

«Les manifestations qui ont eu lieu à la suite de la hausse du prix de l’essence dans différentes villes du pays, en particulier par les travailleurs et dans les quartiers marginalisés, ont montré leurs conséquences lors des élections parlementaires de février avec une baisse significative du taux de participation», a écrit mardi le quotidien Hamshahri.

Dans le but de contrôler la société qui aspire à un «changement de régime», le régime a lancé une politique criminelle concernant l’épidémie du coronavirus. Selon les rapports compilés par la Résistance iranienne, plus de 228 000 Iraniens ont perdu la vie. Or, le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, a interdit l’entrée de vaccins pour le Covid-19, tout en organisant des cérémonies religieuses. Vendredi, Ahmad Alam-ol-Hoda, représentant de Khamenei à Machhad, a appelé à des cérémonies à l’occasion de l’anniversaire du dernier imam chiite.

Le quotidien Arman a écrit : «Au cours des dernières 24 heures, le nombre de victimes de Covid-19 en Iran a atteint 60 687. Or, Alam-ol-Hoda ne prend pas au sérieux le bilan officiel des morts et appelle les gens à organiser des cérémonies. »

Avec leurs activités, les unités de résistance de l’OMPI ont été en mesure de canaliser les frustrations de la population vers la véritable causes des maux de la société iranienne, à savoir le régime des mollahs. Alors que ces derniers tentent d’intimider la population avec des mesures répressives, les activités des unités de résistance ravivent la flamme de l’espoir et de l’activisme.

«Pourquoi ne voient-ils pas que dans le contexte de la crise économique, une organisation dangereuse et sinistre prend racine sous la peau de la ville ? Ne voient-ils pas que l’OMPI et ses réseaux incitent les jeunes désœuvrés à prendre des mesures radicales contre l’ensemble du système? Lorsque la vague du mécontentement se transformera en une violente tempête, il emportera tout le régime », a pour sa part écrit le quotidien Mardom Salari mettant en garde les factions du régime.

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