Le 31 mai 2021, la section des interrogatoires du tribunal révolutionnaire de Mahabad a prolongé d’un mois le mandat de détention de cette militante étudiante kurde. Vian Mohammadi a entamé une grève de la faim le jour même à la prison centrale d’Oroumieh, après quoi elle a été privée d’appeler sa famille.
Vian Mohammadi, étudiante en gestion, a été arrêtée le 30 avril 2021. Les forces de sécurité l’ont d’abord emmenée à la prison d’Evine, à Téhéran. Par la suite, elles l’ont renvoyée au centre de détention des services de renseignement à Oroumieh, capitale de la province d’Azerbaïdjan occidental, dans le nord-ouest de l’Iran.
Enfin, en juin, le centre de détention des pasdarans a libéré Mme Mohammadi à la fin de ses interrogatoires et l’a envoyée à la prison centrale d’Oroumieh.
Selon une source informée, les autorités de la prison d’Oroumieh ont transféré Vian Mohammadi en isolement au troisième jour de sa grève de la faim.
Le mari de Mme Mohammadi, Faramarz Mohammadi, a été arrêté à Téhéran en janvier 2021 lors de la rafle de plus de 120 militants kurdes lancée par le ministère du Renseignement dans différentes villes. Simultanément à son arrestation, Vian a aussi été convoquée à l’Organisation des services de renseignements des pasdarans à Sanandaj, la capitale de la province du Kurdistan.
La grève de la faim est devenue le seul recours des prisonniers politiques, femmes et hommes, dans les prisons du régime clérical pour faire entendre leurs revendications.
Rien qu’en mai, cinq prisonnières politiques ont entamé une grève de la faim dans les prisons de Qarchak, Evine et Machad.
Il s’agit de Saba Kord Afshari, Raheleh Ahmadi, Giti Pour-Fazel[H1] [H2] , Mojgan Kavousi et Sakineh Parvaneh.
Dans une lettre envoyée depuis la prison de Qarchak le 11 mai 2021, la prisonnière politique Saba Kord Afshari a écrit : « Je fais une grève de la faim depuis le 8 mai 2021, refusant la nourriture et les médicaments en signe de protestation contre tous les meurtres, les tortures, les déchirements et les menaces qui sont infligés non seulement aux prisonnières politiques mais aussi à leurs familles. »
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