CSDHI – Saeed Eghbali est un militant civil emprisonné dans la prison de Rajaï Chahr à Karaj. Il souffre d’une perte auditive à cause d’une infection sévère de l’oreille que les responsables carcéraux ont refusé de soigner en prison.
Saeed Eghbali est transféré à l’hôpital Amir Alam de Téhéran, le samedi 19 juin. Puis, on l’a renvoyé en prison après avoir été examiné par un médecin et prescription de médicaments. Les autorités lui ont délibérément refusé des soins médicaux. Elles l’ont exposé à des dommages irréversibles pour sa santé.
Selon le médecin spécialiste, en raison d’une grave infection de l’oreille moyenne non traitée depuis huit mois, la perte d’audition qui était de plus de 70 % n’est plus réversible.
Le médecin spécialiste a également déclaré que si l’infection n’est pas contrôlée par des médicaments au cours des deux prochains mois, il devra être opéré pour éviter qu’elle ne se propage.
Cet activiste civil purge une peine de 5 ans de prison depuis juin 1999.
Selon l’article 520 du code pénal iranien, les prisonniers souffrant de maladies aiguës peuvent bénéficier de cinq jours de congé s’ils sont approuvés par le procureur. L’article 522 stipule que les prisonniers qui ont besoin d’un traitement médical à l’extérieur de la prison pour des questions non urgentes peuvent être libérés pour une période déterminée par un juge du tribunal pénal.
Selon l’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus des Nations unies, « que tous les États membres des Nations unies sont censés respecter, … les détenus malades qui ont besoin d’un traitement spécialisé doivent être transférés dans des institutions spécialisées ou dans des hôpitaux civils. »
Les autorités iraniennes font cependant pression sur les prisonniers d’opinion et les autres prisonniers politiques en leur refusant des soins médicaux adéquats. Cela les expose à un risque grave de dommages irréversibles pour leur santé, voire de mort.
Des agents des services du renseignement ont d’abord arrêté Saeed Eghbali à son domicile de Kermanshah le 1er février 2018. Ils l’ont transféré au centre de détention du ministère du renseignement, quartier 209 de la prison d’Evine.
Ils l’ont ensuite libéré sous caution, le 1er avril 2018.
La branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, dirigée par le juge Mohammad Moghiseh, a condamné Saeed Eghbali à cinq ans de prison en septembre 2019, pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et à un an de prison pour « activités de propagande contre l’État. »
La branche 36 de la cour d’appel de Téhéran a confirmé ce verdict.
Conformément à l’article 134 du code pénal islamique, Eghbali doit purger cinq ans derrière les barreaux. L’article 134 permet aux accusés de ne purger que la peine la plus longue dans les cas de condamnations multiples. Les autorités l’ont arrêté le 31 mai 2020 pour commencer à purger sa peine.
Source : Iran HRM
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