Peu de temps après la parodie de l’élection présidentielle, les protestations de divers secteurs de la société iranienne ont repris à travers le pays.
Les travailleurs contractuels du secteur pétrolier et pétrochimique iranien se sont mis en grève samedi dans plusieurs villes d’Iran, un jour seulement après la présidentielle des mollahs. Cette grève s’est rapidement étendue à tout l’Iran et de nombreux travailleur de l’industrie pétrolier ont rejoint leurs collègues.
«Nous, les travailleurs des raffineries, des pétrochimies et des centrales électriques protestons contre les bas salaires, la baisse du pouvoir d’achat et le non-respect des promesses qui nous ont été faites. Par conséquent, comme nous l’avions prévenu précédemment, nous allons relancer nos grèves nationales et poursuivre nos revendications en nous rassemblant devant nos lieux de travail. Notre grève est un avertissement et durera une semaine, et nous rejoindrons les rangs de nos collègues (les travailleurs permanents) qui ont annoncé leur manifestation le 30 juin 2021 », ont déclaré les travailleurs dans un communiqué.
Lundi, les travailleurs d’Exir Industry, de l’entreprise Satrap Contractor et 400 travailleurs de la phase 14 des champs pétroliers à Assaluyeh se sont joints à la grève.
Mardi, les travailleurs de la Compagnie Pétrochimique Sadaf d’Asaluyeh, de Jahan Pars de Téhéran, de la Phase 14 de Pars Sud et de la raffinerie de Téhéran étaient en grève.
Ces travailleurs protestent contre les bas salaires et exigent la sécurité de l’emploi. Samedi, les travailleurs contractuels de la centrale électrique de Bid Khoun, dans la province de Bouchehr, et les travailleurs sous-traitants de la soudure de la Compagnie Pétrochimique de Bouchehr ont commencé la grève lorsque les autorités ont ignoré leurs demandes. Vendredi, les ouvriers du terminal pétrolier de l’île de Khark et de la raffinerie de Sina sur l’île de Qeshm étaient également en grève.
Mercredi, les travailleurs de la raffinerie d’Ispahan ont également rejoint les grèves de leurs collègues à travers le pays.
Les travailleurs de Mobine Sanat, une raffinerie à Adish, ont rejoint la grève nationale des travailleurs du pétrole. Les travailleurs contractuels des raffineries et de la pétrochimie réclament des salaires plus élevés et une modification des congés.
De plus en plus de travailleurs se joignent à cette grève nationale, connue sous le nom de « campagne 1400 », en référence aux nouvelles manifestations de la nouvelle année perse de 1400.
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a salué les grévistes de l’industrie pétrolière et a appelé tous les travailleurs et les jeunes à les soutenir.
En plus des travailleurs du pétrole, des personnes d’autres horizons ont organisé des manifestations ces derniers jours.
Mercredi, les travailleurs de la Compagnie du ciment Sepahan d’Isfahan ont organisé un rassemblement de protestation devant le bureau du gouverneur de la ville de Mobarakeh, dans la province d’Ispahan.
Mercredi, les travailleurs de la centrale électrique Ramine à Ahvaz ont organisé un rassemblement pour protester contre les bas salaires et l’ingérence de autorités non autorisés au sommet du pouvoir dans les affaires de cette centrale électrique.
Mercredi encore, les travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran ont organisé un rassemblement de protestation devant la municipalité et le conseil municipal de Téhéran pour revendiquer leurs droits.
Mardi, plusieurs pharmaciens ont manifesté devant le ministère de la Santé à Téhéran contre la mafia de la drogue liée aux gardiens de la révolution (CGRI) du régime.
Vidéo : L’extension des manifestations laisse présager de nouveaux secousses en Iran
Les manifestations en Iran font suite au boycott national de l’élection présidentielle des mollahs, le 19 juin. Les médias publics du régime ont mis en garde contre les conséquences de ce boycott national de l’élection, qui dépeint la volonté du peuple iranien de changer de régime.
« Ignorer les dizaines de millions d’Iraniens qui n’ont pas voté ou qui ont voté blanc est une erreur stratégique majeure qui, si elle est maintenue, pourrait avoir des conséquences irréparables et même mettre en péril la survie du système (régime). Nous devons soit entendre le message de cette manifestation silencieuse, soit attendre les conséquences du boycott des urnes par la population », a écrit lundi le quotidien d’État Hamdeli.
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