Ebrahim Raïssi doit être tenu pour responsable
Les proches des membres et sympathisants de l’OMPI victimes du massacre déposent une plainte au Royaume-Uni contre Ebrahim Raïssi, le bourreau du massacre de 1988
Le jeudi 24 juin 2021, dans une conférence de presse en ligne, M. Geoffrey Robertson, ancien président du Tribunal des crimes de guerre de la Sierra Leone, l’ambassadeur Lincoln Bloomfield Jr, ancien secrétaire d’État adjoint américain, M. Nick Fluke, président émérite de la Law Society of England and Wales, et M. Tahar Boumedra, ancien chef du bureau des droits de l’homme des Nations unies en Irak, ont souligné que le massacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran était un cas manifeste de crime contre l’humanité et ont appelé à poursuivre en justice Ebrahim Raïssi.
Lors de la conférence, il a été annoncé que les avocats des proches des membres et sympathisants des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) massacrés ont déposé plainte auprès des autorités judiciaires du Royaume-Uni et d’autres pays européens contre Ibrahim Raïssi, l’homme de main du massacre de 1988, et entameront le processus juridique nécessaire pour le poursuivre.
M. Reza Fallahi, ancien prisonnier politique emprisonné de 1981 à 1991, a raconté son calvaire en prison et dans les salles de torture et a parlé du massacre de 1988. Il a demandé qu’Ebrahim Raïssi et d’autres dirigeants du régime soient poursuivis pour crimes contre l’humanité.
Evoquant le rôle de Raïssi dans le massacre de 1988, Geoffrey Robertson a déclaré qu’une question qui va au-delà de l’immunité de l’État est un crime contre l’humanité, et personne ne peut échapper à la justice pour un crime contre l’humanité sous prétexte qu’il occupe une position gouvernementale. M. Robertson a qualifié le massacre de 1988 d’exemple flagrant de génocide. Il a rappelé les commentaires de Raïssi lors de sa première conférence de presse, dans laquelle il s’est vanté de son rôle dans le massacre. Citant sa propre enquête sur ce massacre, M. Robertson a souligné que Raïssi avait joué un rôle direct et sérieux dans les exécutions.
Nick Fluke a déclaré que tant que ce régime est au pouvoir, il est impossible de poursuivre les auteurs de ce crime. Par conséquent, la communauté internationale ne peut rester silencieuse à cet égard. M. Fluke a ajouté avoir demandé à la police métropolitaine d’enquêter sur les preuves de crimes relevant de la compétence universelle afin de poursuivre en justice Raïssi au Royaume-Uni.
L’ambassadeur Bloomfield a déclaré que la raison de la nomination de Raïssi au poste de président était qu’il s’agit du serviteur le plus fidèle de Khamenei. Il a souligné le rôle clé de Raïssi dans la répression, les peines de prison et la torture des personnes arrêtées lors du soulèvement de novembre 2019 et a insisté sur la nécessité d’une politique globale sur tous les crimes du régime contre le peuple iranien et la communauté internationale. Notant la politique déclarée de l’administration américaine actuelle qui souligne l’importance des droits de l’homme dans sa politique étrangère, Bloomfield a déclaré que les violations effroyables des droits humains en Iran doivent être au premier plan de toute politique sur l’Iran.
Tahar Boumedra, ancien chef du bureau des droits de l’homme de l’ONU en Irak et coordinateur de « Justice pour les victimes du massacre des prisonniers politiques en Iran en 1988 » (JVMI), a souligné l’initiative de 150 anciens rapporteurs des Nations Unies, experts en droits de l’homme et anciens ministres qui ont exhorté la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme à lancer une enquête indépendante sur le massacre de 1988. M. Boumedra a souligné que l’inaction de la communauté internationale et les considérations politiques ont entraîné la poursuite des crimes des mollahs en Iran. Rappelant la lettre de sept rapporteurs spéciaux de l’ONU demandant une enquête indépendante sur le massacre de 1988 et la fin de l’immunité pour les auteurs de ce crime contre l’humanité, il a déclaré que JVMI fait tout son possible pour faire rendre des comptes à Ebrahim Raïssi, et aux autres auteurs des crimes contre l’humanité de 1988.
Ali Safavi, membre de la Commission des affaires étrangères du CNRI, a évoqué le boycott généralisé de la mascarade électorale par le peuple iranien, et a ajouté que moins de 10% des électeurs éligibles avaient voté. Ce chiffre, a-t-il dit, est basé sur les rapports de plus de 1 200 reporters de Simaye-Azadi TV (la chaîne de télévision par satellite affiliée à l’opposition iranienne) dans 429 villes et sur plus de 3 500 clips vidéo, ainsi que sur de nombreux rapports provenant de milliers de bureaux de vote. Il a réaffirmé que « Raïssi est l’un des pires criminels contre l’humanité des temps modernes et qu’en réalité il incarne le visage de la tyrannie religieuse qui gouverne l’Iran aujourd’hui. » « La présidence de Raïssi reflète l’étendue du accablement de Khamenei face à une société explosive », a déclaré Safavi.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 25 juin 2021
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