CSDHI – Arman Farahmand, un adolescent accusé de meurtre, a entamé une grève de la faim. Il s’est cousu les lèvres pour protester contre les autorités. Un parent d’Arman Farahmand a déclaré au site Kurdpa que le jeune homme de 17 ans fait une grève de la faim depuis le 19 juin au centre correctionnel de Sanandaj.
Arman Farahmand n’avait que 16 ans lorsqu’il a commis son crime présumé. Les SSF l’ont arrêté avec huit autres personnes l’année dernière à la suite d’une bagarre de groupe au cours de laquelle un homme est mort. La justice a acquitté tous les accusés dans cette affaire, au cours des derniers mois. Mais Arman Farahmand reste en détention.
L’Iran est partie à la Convention relative aux droits de l’enfant
L’Iran est un État partie à la Convention relative aux droits de l’enfant, qui interdit d’exécuter des délinquants qui étaient des enfants au moment de leur infraction.
Le code pénal iranien, tel que modifié en 2013, interdit l’exécution d’enfants délinquants pour certaines catégories de crimes. Notamment les infractions liées à la drogue. Pour d’autres crimes graves, l’article 91 du code pénal modifié permet aux juges d’user de leur pouvoir discrétionnaire. Ils peuvent ne pas prononcer de condamnation à mort contre un enfant qui n’était pas en mesure de comprendre la nature et les conséquences du crime au moment des faits. La loi modifiée permet également aux tribunaux de s’appuyer sur « l’avis d’un médecin légiste ou d’autres moyens qu’ils jugent appropriés » pour établir si un accusé a compris les conséquences de ses actes.
Cependant, les tribunaux iraniens ont continué à condamner des enfants à mort après l’entrée en vigueur de ces amendements.
Cette affaire n’est qu’un des exemples des injustices commises en Iran, notamment par son système judiciaire, qui est lié à des violations extrêmes des droits humains.
Ali Arjangi, un délinquant juvénile condamné à mort, s’est suicidé le 12 juin dans la prison d’Ardabil en se tranchant la gorge et les veines.
M. Arjangi est accusé d’avoir commis un « meurtre avec préméditation », il y a quatre ans. Il n’avait alors que 17 ans. Il a nié ces accusations.
Les autorités ont pendu cinq délinquants juvéniles en 2020
Cependant, le système judiciaire iranien prononce et applique impitoyablement la peine de mort contre les « personnes âgées de moins de dix-huit ans. »
En 2020, les autorités iraniennes ont pendu au moins cinq délinquants mineurs. Shayan Saeedpour, Majid Ismaeelzadeh, Arsalan Yasini, Moayyed Savari (Shia’ pour) et Mohammad Hassan Rezaei en font partie.
Toutes ces personnes exécutées avaient été arrêtées et condamnées à mort pour des crimes prétendument commis avant l’âge de 18 ans. En effet, les autorités ont maintenu en prison certaines d’entre elles, pendant une longue période. Par exemple, Mohammad Hassan Rezaei est resté derrière les barreaux pendant 12 ans. Les autorités l’ont exécuté à la prison de Lakan à Rasht, capitale de la province de Gilan (nord), le 31 décembre 2020.
En outre, les interrogateurs iraniens ont tué sous la torture plusieurs détenus, arrêtés avant l’âge de 18 ans. En avril 2020, les autorités ont torturé à mort le délinquant juvénile Danial Zeynolabedini, placé à l’isolement dans la prison de Mahabad. Deux jours plus tôt, il avait appelé sa famille depuis la prison en disant : « Venez me sauver »
Il est temps que les organisations internationales tiennent le gouvernement iranien responsable de ses violations flagrantes et systématiques des droits humains, en particulier des droits de l’enfant. Les Nations unies, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’UNESCO et d’autres organisations de défense des droits doivent faire pression sur le régime clérical. Il doit respecter les droits fondamentaux à la vie de la population et mette fin aux exécutions.
Source : Iran HRM
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