CSDHI – Samedi, la police des frontières a abattu un porteur transfrontalier kurde. Il s’appelait Vahed Mohammadpour. Les faits dramatiques se sont produits à Sardasht, dans le nord-ouest de l’Iran.
Sixième porteur tué par les forces de sécurité iraniennes
Vahed était marié et avait trois enfants. La police des frontières a ouvert le feu sur un groupe de porteurs sans avertissement. Vahe, qui se trouvait parmi eux, est décédé. Il s’agit du sixième porteur tué par la police des frontières ou les forces de sécurité, au mois de juin.
Les forces de sécurité du régime iranien et les pasdarans (IRGC) ont l’habitude de tirer sur des civils innocents et de les tuer.
Le 25 juin, ils ont abattu Mohammad Minouyi à Marivan, dans l’ouest de l’Iran.
Le 23 juin, la police des frontières a tué Fahim Rostamzadeh, 40 ans, près de Sarvabad, dans l’ouest de l’Iran.
Le 20 juin, deux Koulbars sont morts à Baneh, dans l’ouest de l’Iran. Les deux Koulbars s’appelaient Sadoun Ahmadi et Yasser, âgés de 27 ans.
Le 2 juin, les forces de sécurité ont tué Hossein Faraji, 63 ans, à Baneh, dans l’ouest de l’Iran. Selon une source informée, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur la voiture de Hossein, le soupçonnant de transporter des marchandises de contrebande.
Les Koulbars d’Iran
Les porteurs transfrontaliers ou Koulbars sont des personnes pauvres qui transfèrent des marchandises telles que du carburant, des cigarettes, des équipements électriques, des vêtements, des pneus, etc. avec beaucoup de difficultés et au péril de leur vie afin de faire vivre leur famille. Ils doivent parfois transférer 100 à 150 kilogrammes sur leur dos dans les montagnes et les vallées, par temps chaud en été ou froid en hiver.
Plus de 68 000 porteurs travaillent dans les provinces frontalières de l’Iran. 16 000 à 18 000 d’entre eux effectuent ce travail à Piranshahr et Sardasht, selon les statistiques officielles.
Des sources non officielles estiment toutefois que le nombre réel de porteurs se situe entre 350 et 500 000 dans les provinces frontalières.
En raison du manque de développement économique, de l’augmentation de la pauvreté et du chômage dans la région à prédominance kurde de l’ouest de l’Iran, une grande partie de l’économie locale dépend de ce commerce.
Les forces de sécurité du régime des mollahs ciblent les porteurs. Et il n’y a jamais aucun avertissement préalable. Elles prétextent la « lutte contre le trafic de marchandises », une pratique contraire à la loi.
Pourtant, à ce jour, aucune information n’indique que ces personnes sont armées.
Si les forces de sécurité ne les tuent pas, les Koulbars meurent dans des avalanches, de chutes de montagnes, d’hyperthermie et d’hypothermie.
Source : Iran HRM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire