mercredi 2 juin 2021

Le président de la Cour suprême du Kurdistan iranien : « Il n’y aura aucune indulgence » pour les personnes qui franchissent la « ligne rouge » des élections

Seyed-Hossein-Hosseini

Seyed Hossein Hosseini

CSDHI – Le président de la Cour suprême du Kurdistan a déclaré lors d’une réunion le 1er juin que toute personne qui franchirait la « ligne rouge » du régime dans le cyberespace concernant la  prochaine mascarade électorale serait sévèrement punie. Selon l’agence de presse officielle ISNA, Seyed Hossein Hosseini a déclaré que le pouvoir judiciaire surveillerait les activités de chacun sur Internet et que les contrevenants seraient traités « sévèrement », sans aucune indulgence.

« Une participation maximale et le choix du meilleur candidat sont les priorités les plus importantes des élections », a déclaré le chef du pouvoir judiciaire de la province occidentale lors de la troisième session du Bureau de prévention et d’examen des infractions et violations électoraux.

Hossein Hosseini a défendu le filtrage par le régime de tous les candidats aux élections, sauf sept.

« Tous les régimes ont des organisations similaires au Conseil des gardiens. S’il y a un doute sur la compétence de certaines personnes, elles seront examinées », a ajouté le religieux.

Il a également déclaré que le cyberespace devrait être utilisé « correctement » et avec une approche positive pour parvenir à des élections « saines et ferventes. »

Avant cela, le 28 mai, le chef de la police iranienne, Hossein Ashtari, a menacé les « contrevenants aux normes électorales » et « ceux qui encouragent les gens à ne pas voter. » Puis, il a déclaré qu’ils auraient affaire à la justice.

« Le Guide suprême de la révolution a tout cité lors de sa rencontre avec les membres du Parlement a déterminé le devoir de chacun. La police et le pouvoir judiciaire s’occuperont de tous ceux qui transgressent la loi », a-t-il déclaré, selon le site Internet officiel Entekhab.

Le chef des prières du vendredi à Ispahan représente également le guide suprême du régime dans la ville centrale. Le 28 mai également, il a déclaré que l’Iran devrait suivre l’exemple de la Syrie en matière d’élections.

Ce pays déchiré par la guerre a organisé des élections présidentielles le 26 mai, qui permis la réélection du dictateur syrien Assad à l’issue de scrutins gravement frauduleux.

« Nous devons prendre exemple sur les élections syriennes. En effet, bien que la Syrie compte une variété de religions, la majorité a participé aux élections. Et, plus de 95 % ont voté pour Bachar al-Assad », a déclaré Yousef Tabatabai Nejad.

Tabatabai Nejad est le responsable des prières du vendredi à Ispahan depuis septembre 2002. Ce n’est pas la première fois qu’il tient des propos controversés. En 2016, il a affirmé que les femmes prenant des selfies contribuaient à la sécheresse de la rivière Zayandeh Rud.

Le 21 mai, un journaliste iranien a tweeté que la justice avait convoqué deux personnes, le 15 mai, pour la publication de tweets critiquant le président de la Cour suprême d’Iran et candidat à la présidence Ebrahim Raïssi.

D’autres informations indiquent que le chef du tribunal de la culture et des médias, un tribunal affilié au pouvoir judiciaire qui traite des infractions commises dans les médias, a appelé un certain nombre de journalistes et de reporters pour leur demander de ne pas critiquer Raïssi, le candidat présidentiel préféré du Guide suprême.

Il a également été signalé que les agents de renseignement de l’IRGC ont contacté plusieurs activistes des médias sociaux. Il les a menacés de ne pas publier de contenu critiquant Raïssi, sous peine d’avoir des « ennuis. »

La police de sécurité et la cyberpolice iranienne (FATA) ont également contacté de nombreux militants. Ils les ont mis sous pression en raison de leurs prises de position.

Les Iraniens appellent à un boycott massif des élections depuis des mois, avant même que les pasdarans n’ouvrent la voie à la victoire définitive du président de la Cour suprême Ebrahim Raïssi.

Le 25 mai, l’organe de contrôle des élections iraniennes a disqualifié tous les candidats, sauf sept, sur les 590 prétendants à la présidence. La décision du Conseil des gardiens, un organe puissant de 12 membres qui répond à Ali Khamenei, a même rendu les responsables du régime sceptiques quant aux prétendues élections iraniennes.

Source : Iran News Wire

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