mercredi 9 juin 2021

Un homme arrêté pour des post aux contenus « générateurs de tensions » sur la prochaine mascarade électorale

chef police fata

Le Chef de la Police FATA

CSDHI – Hier, les autorités iraniennes ont arrêté un homme, qui a publié sur son compte Instagram un contenu « générateur de tensions » sur la prochaine mascarade électorale présidentielle, en Azerbaïdjan occidental, dans le nord-ouest de l’Iran.

Une surveillance quotidienne constante

Akbar Nosrati est le chef de la cyberpolice iranienne (FATA), en Azerbaïdjan occidental. Selon l’agence de presse officielle Rokna, il a révélé son identification après une surveillance quotidienne continue. Nosrati a déclaré qu’il s’agissait d’une « affaire sérieuse. » Et cela pouvait « perturber l’esprit du public. » La FATA a donc identifié l’homme puis l’a remis à la justice pour qu’elle entreprenne les procédures légales.

Le chef de l’Azerbaïdjan occidental a également ajouté que le propriétaire du compte Instagram, « accusé », a déclaré au cours des interrogatoires qu’il ne savait pas que ses actions étaient contraires à la loi.

Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Le 23 mai, les autorités iraniennes ont placé un journaliste kurde en détention dans la province occidentale d’Ilam. Il avait écrit un article critique à l’égard d’Ebrahim Raïssi. Ce dernier est l’actuel président de la cour suprême d’Iran et candidat à la présidence.

De sévères sanctions pour tous ceux qui franchissent la ligne rouge

Le 1er juin, le président de la cour suprême du Kurdistan a déclaré lors d’une réunion que quiconque franchira la « ligne rouge » du régime dans le cyberespace concernant la mascarade électorale de juin sera soumis à des sanctions sévères.

Le pouvoir judiciaire contrôle le tribunal de la culture et des médias. Il traite des infractions commises dans les médias. Selon d’autres informations, le chef de ce tribunal a appelé un certain nombre de journalistes et de reporters à ne pas critiquer Raïssi. Ce dernier est le candidat présidentiel préféré du Guide suprême.

On a aussi signalé que les agents du renseignement des pasdarans (IRGC) ont contacté plusieurs activistes des médias sociaux. Ils les ont menacés de ne pas publier de contenu critiquant Raïssi, sous peine d’avoir des « ennuis. »

La police de la sécurité et la cyberpolice iranienne (FATA) ont également contacté de nombreux militants. Elles les ont mis sous pression en raison de leurs prises de position.

Les Iraniens appellent au boycott des élections

Depuis des mois, les Iraniens appellent à un boycott massif de la prochaine farce électorale. C’était avant même que le Conseil des gardiens n’ouvre la voie à la victoire définitive du président de la Cour suprême Ebrahim Raïssi.

Le 25 mai, l’organe de contrôle des élections en Iran a disqualifié tous les candidats. Seuls sept, sur les 590 candidats à la présidence ont été maintenus. La décision du Conseil des gardiens, un organe puissant de 12 membres qui répond à Ali Khamenei, a même rendu les responsables du régime sceptiques quant à la prétendue élection iranienne.

Source : Iran News Wire

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