samedi 8 octobre 2022

Au 23e jour du soulèvement, étudiants, élèves, femmes et jeunes manifestent dans tout l’Iran

 Soulèvement en Iran – N°40

Les étudiantes de l’université Az-Zahra de Téhéran accueillent Raïssi en criant : « Raïssi dégage »

Ce samedi 8 octobre, au 23e jour du soulèvement national, les étudiants, les lycéens, les femmes et les jeunes ont manifesté dans divers quartiers de Téhéran et à travers le pays aux cris de « à bas le dictateur », « à bas Khamenei » et « je tuerai celui qui a tué ma sœur ».

Les étudiantes de l’Université Az-Zahra de Téhéran ont accueilli la présence d’Ebrahim Raïssi dans leur établissement en scandant « Raïssi dégage ! », « à coups de canon, de char ou de mitraille, que les mollahs aillent au diable », et « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ».

À Téhéran, les gens ont manifesté dans divers endroits, tels que le métro du Theatre de la Ville, rue Mellat, rue Amir Kabir, le bazar Cheragh Bargh, Galoubandak, Janat Abad, Saadat Abad, le boulevard Kechavarz et la place Sadeghieh. Les pasdarans, effrayés, ont tiré des gaz lacrymogènes et ouvert le feu dans certains secteurs.

Une manifestation, avec notamment de nombreux étudiants, s’est déroulée devant l’Université Sharif de la capitale. Les forces répressives ont ouvert le feu devant l’établissement et dans la rue Azadi. Des accrochages ont éclaté dans les rues du quartiers. Des commerçants de la rue Lalezar ont fermé leurs magasins pour rejoindre les manifestants dans la rue.

Les habitants et les étudiants de Karadj ont organisé une vaste manifestation avec les slogans « liberté, liberté », « toutes ces années de crime, à bas la dictature religieuse » et « si nous ne restons pas unis, on disparaitra un par un ». Les jeunes ont mis le feu aux poubelles pour barrer le champ de vision aux agents qui tiraient sur les gens.

A Karadj, le quartier de Gohardacht et le campus universitaire ont été le théâtre de manifestations avec le slogan « à bas le dictateur ». Un concert de klaxons inniterrompu a accompagné les manifesatnts et les véhicules ont bloqué la rue. A Machad, un immense cortège s’est dirigé vers l’Université Ferdoussi. Les manifestants ont bloqué le boulevard Hakimi et lancé des matériaux incendiaires sur les agents répressifs qui tentaient de les disperser en tirant des gaz lacrymogènes. A Varamine, la jeunesse insurgée a incendié une base de la milice du Bassidj.

À Sanandaj, en allumant des feux, de jeunes intrépides ont pris le contrôle de la rue Jam-e-Jam, de son intersection et de ses environs avec le slogan « à bas le dictateur ». Des accrochages ont éclaté avec les forces de sécurité et les agents en civil. Les villes d’Arak, Racht, Ispahan, Jolfa, Shahinshahr, Rafsanjan, Khorramabad, Islamabad et Chiraz ont été le théâtre de protestations et de manifestations similaires.

Aujourd’hui, les étudiants des universités de Téhéran, Sharif, Polytechnique et Azad dans la capitale, de Qazvine, Khorasgan, Ispahan, Machad, Razi de Kermanshah et de Karaj ont manifesté. Ils scandaient « liberté, liberté, liberté », eles étudiants préfèrent la mort à l’humiliation », « étudiant courageux, soutenez-nous », « étudiant crie ton droit » et «toutes ces années de crime, à bas la dictature religieuse ».

Les commerçants de nombreuses villes telles que Sanandaj, Baneh, Mahabad, Saqqez, Boukan, Marivan et Divandareh, dans certaines parties de Téhéran et de Chiraz ont lancé une grève de grande ampleur malgré les menaces des forces répressives.

Hier soir, la jeunesse insurgée à Zanjan a incendié un char de démonstration du régime sur la place Artech (Armée), et la jeunesse rebelle de Téhéran a incendié une grande banderole des pasdarans Qassem Soleimani et Hamedani installée sur un pont.

Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a salué la jeunesse insurgée et déclaré que l’Iran manifestait pour le 23e jour ! Les cris de « à bas le dictateur » et « à bas Khamenei » rallient la jeunesse, les étudiants, les lycéens et les commerçants de Sanandaj à Téhéran et d’Ispahan et Machad et Kerman, et s’étendent à tout l’Iran, a-t-elle noté. Un soulèvement ardent, a-t-elle ajouté, qui se poursuivra jusqu’à la fin de la dictature religieuse et l’instauration de la liberté.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 8 octobre 2022

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