Une maladie non identifiée ressemblant à la grippe s’est rapidement propagée parmi les détenues du quartier des femmes de la prison d’Evin, affectant un nombre important de détenues. Les symptômes de la maladie comprennent une forte toux accompagnée de mucosités, des maux de tête, des courbatures, de la fatigue, de la somnolence et de la faiblesse. La situation est devenue si grave que de nombreuses prisonnières ont dû recevoir des fluides intraveineux.
Soins médicaux et dispositifs de quarantaine inadéquats
Malgré la gravité de l’épidémie, les détenues n’auraient pas accès à des soins médicaux adéquats ni à des dispositifs de quarantaine permettant d’isoler les malades. Cette situation est d’autant plus préoccupante que certaines des prisonnières touchées sont âgées, notamment les prisonnières politiques Parvin Mirasan et Raheleh Rahemipour, qui ont toutes deux plus de 70 ans.
Prisonnières à haut risque
La situation est encore aggravée par la présence de plusieurs prisonnières à haut risque qui souffrent de maladies préexistantes. Il s’agit notamment de maladies graves telles que le cancer, la sclérose en plaques (SEP) et les maladies cardiovasculaires, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux complications de la maladie grippale.
Parmi les détenues les plus à risque, on peut citer
Raheleh Rahemipour (71 ans) : Une prisonnière politique atteinte d’une tumeur au cerveau et d’autres problèmes de santé graves.
Marzieh Farsi : une autre prisonnière politique qui a déjà lutté contre le cancer et continue d’en souffrir.
Houri (Fatemeh) Ziaii : Prisonnière politique atteinte de sclérose en plaques et d’autres maladies infectieuses.
Violations des droits de l’homme à la prison d’Evin
L’absence de soins médicaux adéquats pour les prisonnières malades et l’absence de mesures de quarantaine appropriées constituent des violations manifestes des principes fondamentaux de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce traitement ne contrevient pas seulement à la dignité humaine et aux normes éthiques, mais aussi à plusieurs articles spécifiques de la déclaration, notamment l’article 3 sur le droit à la vie, l’article 5 sur l’interdiction de la torture et des traitements inhumains, et l’article 7 sur le principe d’égalité.
La crise sanitaire en cours dans le quartier des femmes de la prison d’Evin souligne la nécessité urgente d’une attention et d’une intervention internationales pour protéger la vie et les droits de ces prisonnières.
Source : CNRI Femmes
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