mardi 27 mai 2025

14 hommes et femmes pendus en une seule journée en Iran

 Alors que le régime iranien est pris au piège d'un réseau de crises sociales, économiques et politiques, il a recours aux exécutions pour maintenir son emprise sur le pouvoir. En une seule journée, au moins 14 prisonniers, dont quatre femmes, ont été exécutés dans des prisons à travers le pays, notamment à Kermanshah, Damghan, Birjand, Kahnouj, Shiraz, Borujerd et Zahedan. Depuis le 22 mai, le nombre d'exécutions a atteint 20. Depuis le 21 avril, le régime a exécuté 170 prisonniers, soit le taux d'exécution le plus élevé de ces dernières années.

Lundi 19 mai, à l'aube, Setareh Taherloo, une femme arrêtée trois ans plus tôt pour trafic de drogue, a été pendue à la prison de Damghan. L'augmentation du nombre de femmes exécutées ces derniers mois reflète la profonde cruauté du régime envers les couches vulnérables de la société.

Exécution de masse à Birjand

Le matin du lundi 26 mai, huit prisonniers, dont cinq hommes et trois femmes, ont été exécutés à la prison de Birjand. L'une des victimes, Hamid Shirzai, 39 ans, était marié et père de dix enfants. Son exécution, effectuée sans qu'il ait pu rendre visite à sa famille, constitue une violation flagrante des droits fondamentaux des prisonniers.

Cette vague d'exécutions révèle la crainte du régime iranien face à la montée des manifestations publiques. Parmi celles-ci figurent la grève des chauffeurs routiers dans plus de 110 villes, les manifestations des boulangers et le mécontentement généralisé dans divers secteurs de la société.

Même les membres du Majlis (Parlement) du régime reconnaissent la crise. Le 23 mai, le député Javad Nikbin a averti : « Ce volume de protestations est anormal. » Un autre député, Ahmad Bigdeli, a parlé d'une « situation critique » et a ajouté : « Si nous ne parvenons pas à réformer les choses, ce mécontentement entraînera une explosion sociale. » Ces propos montrent que même au sein du régime, la crainte d'un soulèvement populaire a atteint son paroxysme.

Besoin urgent d'une action mondiale et d'une solidarité populaire

Les récentes exécutions, qui visent particulièrement les femmes et les jeunes, constituent une violation flagrante des droits humains et un crime contre l'humanité. La communauté internationale, les organisations de défense des droits humains et les institutions internationales doivent faire pression sur le régime iranien pour qu'il mette fin à ces exécutions. Le rapport 2024 d'Amnesty International montre que l'Iran affiche le taux d'exécutions le plus élevé au monde, et cette tendance s'est intensifiée cette année.

En Iran, la solidarité entre divers groupes avec les familles des victimes et celles menacées d'exécution peut accentuer la pression sur le régime. La grève des chauffeurs routiers et les manifestations d'autres secteurs ont montré que le peuple iranien n'est plus disposé à subir cette injustice. Ces mouvements, auxquels se joignent les travailleurs, les enseignants et les femmes, ont le potentiel de se transformer en un soulèvement national susceptible de saper les fondements du régime.

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