vendredi 23 mai 2025

Agonie silencieuse au crépuscule de la vie, un rapport sur la crise croissante du suicide des personnes âgées en Iran Révéler une tragédie sociale cachée – Augmentation alarmante du nombre de suicides chez les personnes âgées

 Selons le rapport de CSDHI ; Une crise douloureuse et largement cachée se déroule en Iran, marquée par une hausse inquiétante des taux de suicide chez les personnes âgées. Ce phénomène croissant est profondément enraciné dans des problèmes systémiques tels que la pauvreté généralisée, l’isolement social profond et le soutien inadéquat en matière de santé mentale. La souffrance des anciens iraniens — souvent négligée et rejetée — représente une préoccupation grave et urgente en matière de droits de la personne.

Les Iraniens âgés sont de plus en plus vulnérables aux graves difficultés économiques. Leur situation est exacerbée par l’effondrement des structures traditionnelles de soutien familial et la prévalence généralisée d’affections mentales non traitées, en particulier la dépression. Ces facteurs interreliés créent un environnement dangereux qui accroît considérablement les idées et les actes suicidaires chez cette population. Une catastrophe silencieuse se déroule en Iran.

Ceux qui formaient jadis l’épine dorsale de ce pays passent maintenant les dernières années de leur vie en silence, isolés, appauvris et abandonnés. Leurs voix ont été noyées dans le vacarme de la répression, mais chaque suicide est un cri que personne n’entend. Le suicide des personnes âgées en Iran n’est plus un phénomène statistique; c’est une catastrophe humanitaire, sociale et des droits de l’homme qu’il faut appeler par son nom.

L’effondrement des politiques sociales et la défaillance systémique du gouvernement

Bien que la constitution de l’Iran déclare que la sécurité sociale est un droit universel, le comportement réel du régime au pouvoir en Iran reflète un mépris brutal pour les droits sociaux de ses citoyens, en particulier les personnes âgées.

L’absence d’assurance maladie pour un tiers de la population âgée, l’échec des plans d’assurance existants à couvrir les coûts des soins et le manque de planification gouvernementale coordonnée soulignent un gouffre profond entre la rhétorique officielle et la réalité vécue.

L’incapacité manifeste du régime à défendre les droits fondamentaux des citoyens âgés – notamment en matière de soins de santé, de protection sociale et d’un niveau de vie adéquat – viole à la fois le droit national et les traités internationaux relatifs aux droits de la personne. Cet échec exige une surveillance et une intervention internationales urgentes. De plus, le manque criant de données précises et transparentes sur les suicides — particulièrement chez les personnes âgées — exacerbe davantage cette crise en empêchant un suivi efficace, la reddition de comptes et l’élaboration d’interventions ciblées.

Le droit à la vie, à la dignité, aux soins de santé et à la sécurité financière et sociale – ces mots d’ordre restent creux pour les personnes âgées iraniennes. Le silence et l’inaction du régime face à cette souffrance signifient un refus flagrant de responsabilité et une violation grave de ses obligations en matière de droits humains.

Statistiques sinistres, réalités douloureuses

Les données officielles montrent que le taux de suicide chez les personnes âgées (c’est-à-dire les personnes âgées de 65 ans et plus) en Iran augmente à un rythme alarmant, supérieur aux taux observés dans de nombreux autres pays du Moyen-Orient.

Une étude menée dans le sud de l’Iran révèle que le taux de mortalité (TMR) des suicides chez les personnes âgées est de 21,07 %. Ce chiffre est nettement supérieur à celui des autres groupes d’âge. Les personnes âgées ont tendance à choisir des méthodes plus létales, comme la pendaison ou l’immolation.

Une toile de désespoir – Les racines de l’effondrement

1. La pauvreté et l’insécurité financière : la dignité sapée

Dans un pays marqué par une inflation chronique et de maigres pensions, où de nombreux aînés vivent en dessous du seuil de pauvreté absolue, la hausse des coûts des soins de santé, le manque d’assurance efficace et la dépendance familiale à l’égard des revenus des personnes âgées exercent une pression écrasante.
Selon la Banque mondiale, les difficultés économiques contribuent directement au risque de suicide en Iran, notamment chez les personnes âgées, qui représentent 66,4 % des suicides.

Une grande partie des retraités sont confrontés à une profonde insécurité financière, résultant d’un système de retraite sous-développé, de la hausse des coûts des soins de santé et de l’inflation persistante. Moins de la moitié des personnes âgées ont accès aux prestations de retraite, et seulement un tiers d’entre elles reçoivent même une pension minimale. Un tiers des personnes âgées en Iran n’ont pas d’assurance maladie et les régimes d’assurance de base existants ne couvrent souvent pas les frais des soins essentiels. Ces conditions désespérées poussent les Iraniens âgés vers le suicide comme dernier acte pour échapper au cycle sans fin de la pression.

2. Isolement social : foyers froids, cœurs silencieux

La culture iranienne collectiviste qui protégeait autrefois les personnes âgées se désintègre. Les personnes âgées qui vivent seules, ont perdu leur conjoint ou dont les enfants ont émigré ou sont abandonnés subissent un isolement profond et douloureux. Plus de 57 % des aînés iraniens connaissent un certain niveau d’isolement social, qui est directement lié à une dépression croissante, à une espérance de vie plus faible et à une tendance suicidaire accrue. Parfois, être seul est plus mortel que toute maladie.

3. Dépression et santé mentale : souffrance invisible, non traitée

Avec plus de 70% des personnes âgées touchées par la dépression, les cloches d’avertissement auraient dû sonner il y a longtemps. Pourtant, ni le système de santé n’est intervenu, ni les normes sociétales ne permettaient des appels à l’aide.
Les aînés iraniens n’ont pas accès aux psychologues, et personne ne les croit quand ils parlent. La santé mentale reste un tabou dans la culture iranienne. Une personne âgée souffrant de dépression est souvent ignorée ou ridiculisée au lieu d’être traitée.

Dissimulation systématique et lacunes dans les données

L’un des principaux obstacles à la résolution du problème des personnes âgées en Iran est l’absence de données précises et désagrégées. Les méthodes de collecte des données du pays sont criblées d’incohérences, de contraintes religieuses et de contradictions.

Dans l’islam, le suicide est considéré comme un grave péché et la stigmatisation sociale qui en résulte décourage les rapports honnêtes. De nombreuses familles cachent la véritable cause du décès pour éviter la honte publique. Cette dissimulation systématique empêche d’identifier toute la portée de la crise et entrave les interventions efficaces.

Les femmes et les hommes – deux visages de la souffrance, un seul résultat tragique

Bien que les hommes âgés soient trois fois plus susceptibles de se suicider que les femmes, celles-ci sont confrontées à une dépression plus grave et à un manque de soutien. Lorsque les hommes décident de mettre fin à leur vie, ils utilisent souvent des méthodes très meurtrières. Les femmes, en revanche, restent silencieusement déprimées, s’évanouissant progressivement ou recourant à l’immolation.

La volonté de mourir est la perte du sens

Dans de nombreuses entrevues, les personnes âgées ont parlé du « manque de sens de la vie », du « fait d’être inutile » ou du « fardeau ». Ces sentiments découlent de l’isolement social, de la négligence, de la corruption systémique et de l’effondrement des systèmes de soutien traditionnels.

Un appel à la conscience mondiale

L’augmentation du nombre de suicides chez les personnes âgées, en particulier chez les hommes et dans certaines régions, est un avertissement critique qui exige une attention internationale urgente et ciblée. Nous ne pouvons plus rester indifférents à la souffrance des anciens iraniens.

Ce sont les mères et les pères qui ont élevé des générations. Aujourd’hui, ils sont oubliés, humiliés et abandonnés.

Nous appelons les organismes internationaux à :

– Exhorter l’Iran à publier des données transparentes sur le suicide chez les personnes âgées;
– Exiger l’élaboration de programmes de prévention ciblés pour ce groupe vulnérable;
– Surveiller le respect par l’Iran de ses obligations en matière de droits de la personne dans les domaines des soins de santé et de la protection sociale;
– Fournir un soutien financier et médiatique aux défenseurs des droits des personnes âgées et aux professionnels indépendants de la santé mentale.

Mettre fin à cette souffrance est notre devoir

Les personnes âgée iraniennes ne méritent pas une fin douloureuse.
Ils méritent la dignité, le soutien et une vie respectée.
Jusqu’à ce que leurs voix soient entendues, nous continuerons de rompre le silence — rapport par rapport.

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