mercredi 14 mai 2025

Iran : Grève de la faim du prisonnier politique Mir-Youssef Younessi contre son transfert dans le quartier des droits communs

 Younessi, prisonnier politique de 70 ans, a passé au total 14 ans en détention depuis l’époque du chah pour son soutien à l’OMPI

Le mardi 13 mai 2025, Mir-Youssef Younessi, un prisonnier politique de 70 ans, a entamé une grève de la faim pour protester contre son transfert dans le quartier 7 de la prison d’Evine qui abrite des détenus condamnés pour des infractions pénales de droit commun.

Une semaine plus tôt, le mardi 6 mai 2025, il avait été transféré de force et avec violence dans le quartier 7 alors qu’il revenait d’un parloir avec son fils, Ali Younessi, un étudiant d’élite emprisonné lui aussi. Les forces répressives ont d’abord séparé le père et le fils, avant de déclarer qu’ils ne pouvaient pas rester dans le même quartier et devaient être détenus dans des sections séparées.

Le même jour, les prisonniers politiques du quartier 4 d’Evine avaient organisé un sit-in devant le bureau de l’officier de garde et le chef du quartier, Ghassemi, pour protester contre ce transfert soudain et forcé. Ils avaient exigé le retour de Mir-Youssef au quartier 4. Par la suite, les autorités pénitentiaires avaient promis aux manifestants qu’il serait ramené. Cependant, une semaine s’est écoulée et il se trouve toujours dans le quartier des droits communs.

Mir-Youssef a été prisonnier politique sous la dictature du chah, puis dans les années 1980 sous le régime clérical. Il a passé au total 14 ans en prison uniquement pour son soutien à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Depuis décembre 2022, il est détenu à la sinistre prison d’Evine de Téhéran, où il souffre de diabète et d’une perte d’audition. On lui a refusé l’accès à un médecin, à des médicaments et à des soins médicaux.

Ali Younessi, 25 ans, étudiant d’élite en génie informatique à l’université technologique Charif, a été arrêté à Téhéran en mai 2020 et condamné, avec un autre étudiant d’élite, Amirhossein Moradi, à 16 ans de prison.

La Résistance iranienne appelle le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, son Haut-Commissaire, sa Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme en Iran et tous les organismes internationaux de défense des droits humains à condamner le traitement brutal des prisonniers politiques par le régime et à prendre des mesures urgentes pour la libération des détenus malades.

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