dimanche 25 mai 2025

Dans son 4e jour, la grève des routiers s’étend à 93 villes de 27 provinces malgré la répression

 Les chauffeurs de camions et les opérateurs de véhicules lourds en Iran se sont mis en grève pour le quatrième jour consécutif, dimanche 25 mai. Des agents du gouvernement ont attaqué certains manifestants et arrêté plusieurs chauffeurs.

Des images et des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des grèves généralisées dans des dizaines de villes des provinces du Khorasan du Sud, d'Ardabil, de Bushehr, du Sistan-Baloutchistan, de Gilan, de Fars, d'Ispahan, de Qazvin, d'Azerbaïdjan occidental, de Yazd et de Razavi Khorasan.

Le Syndicat des camionneurs et des conducteurs de véhicules lourds d'Iran a rapporté, dans un communiqué publié dimanche 25 mai, que la police avait utilisé du gaz poivré sur certains de ses membres et arrêté plusieurs individus.

La nouvelle vague de protestations des chauffeurs de camion a débuté le 19 mai dans la ville portuaire de Bandar Abbas, dans le sud du pays, où les grévistes ont bloqué les points d'entrée et de sortie du port.

Le 22 mai, la grève est devenue coordonnée et les camionneurs des villes d’Arak, Ilam, Bandar Abbas, Tabriz, Sirjan, Shiraz et Kermanshah ont également cessé de travailler.

Les conducteurs manifestants ont déclaré qu'ils étaient en grève pendant une semaine pour protester contre la réduction de leurs quotas de carburant diesel, les coûts élevés des assurances, les faibles tarifs de fret et d'autres demandes non satisfaites de l'industrie.

Réponses du gouvernement aux grèves

Bien que les médias d'État aient tenté ces derniers jours de présenter le transport de marchandises en Iran comme « normal et calme », la grève généralisée des camionneurs a suscité des réactions de la part des responsables du régime iranien.

Mehdi Khezri, adjoint de l'Organisation de l'entretien des routes et des transports du régime iranien, a promis le 25 mai que les quotas de carburant de base des conducteurs resteraient inchangés et que la question de la réduction des quotas serait réexaminée.

Il s'est également engagé à résoudre les problèmes d'assurance des camionneurs, précisant que des réunions avaient eu lieu avec l'Organisation de la sécurité sociale et le ministère de l'Intérieur, et que la question serait présentée au Cabinet pour appliquer des réductions d'assurance aux chauffeurs.

Cependant, Mohammad Mohammadi, adjoint du régime iranien aux affaires d'assurance à l'Organisation de la sécurité sociale, a déclaré que le gouvernement continuerait à payer 50% de la prime d'assurance de 27% pour les conducteurs comme auparavant, et que cet arrangement n'a pas changé.

L'agence de presse Fars, affiliée au Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), a démenti les informations faisant état d'une augmentation des primes d'assurance des camionneurs, les qualifiant de « rumeurs ». Elle a affirmé que le seul changement depuis le début de l'année était la limitation des subventions gouvernementales au salaire minimum annuel, tel que défini dans le septième plan de développement du régime.

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