vendredi 16 mai 2025

La France va porter plainte contre le régime iranien devant la Cour internationale de justice

 La France a annoncé qu'elle déposerait une plainte officielle contre le régime iranien devant la Cour internationale de justice pour protester contre l'emprisonnement prolongé d'un couple français, Cécile Kohler et son partenaire Jacques Paris, détenus pour espionnage depuis trois ans.

La France a annoncé qu'elle déposerait vendredi 16 mai une plainte officielle contre le régime iranien devant la Cour internationale de Justice. Selon Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, cette démarche fait suite au maintien en détention de deux citoyens français en Iran.

Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans, et son compagnon Jacques Paris ont été arrêtés le 7 mai 2022, lors du dernier jour de leur voyage touristique en Iran.

La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron a évoqué des « efforts incessants » pour obtenir la libération des deux citoyens français, les qualifiant d'otages de l'Iran. Il y a environ deux semaines, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a également déclaré que le gouvernement français déposerait une plainte auprès de la Cour internationale de justice pour protester contre la violation des droits de ses deux ressortissants détenus par le régime iranien.

Sanctions contre la politique de « prise d'otages » du régime iranien

Le régime iranien a accusé Cécile Kohler et Jacques Paris d'« espionnage ». Après leur arrestation, la télévision d'État iranienne a diffusé une vidéo dans laquelle le couple « avoue » coopérer avec les services de renseignement français. Paris a fermement démenti ces accusations.

La France a accusé le régime iranien de détenir les deux prisonniers dans des conditions assimilables à de la torture à la prison d'Evin et de ne pas leur fournir un soutien consulaire adéquat. Les responsables iraniens ont nié ces allégations.

Le régime iranien prend en otage des citoyens étrangers ou binationaux afin d’extorquer des concessions à l’Occident, notamment dans le cadre des négociations nucléaires ou pour obtenir la libération de ses propres agents détenus dans des pays européens.

Parmi ces « otages » se trouvait un autre citoyen français, Olivier Grondeau, libéré le 20 mars 2025, après avoir purgé environ deux ans et demi de prison en Iran.

Grondeau, arrêté à l'automne 2022 en Iran, a déclaré dans un message vocal adressé aux autorités françaises moins de deux mois avant sa libération : « Vous qui avez le pouvoir d'influencer cette affaire, écoutez cette vérité. Cécile, Jacques et moi avons atteint nos limites. Il est de votre responsabilité d'assurer la survie de trois êtres humains. »

Grondeau avait été condamné à cinq ans de prison pour complot contre le régime iranien.

Il y a environ quatre semaines, l'Union européenne a imposé des sanctions à neuf responsables et entités judiciaires et sécuritaires du régime iranien en réponse à ce qu'elle a décrit comme la détention arbitraire de citoyens de l'UE et les violations généralisées des droits de l'homme en Iran, citant des prises d'otages parrainées par l'État.

En outre, selon le ministre français des Affaires étrangères, la France envisage de proposer de nouvelles mesures punitives et sanctions contre les responsables iraniens lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

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