Dans l'après-midi du samedi 24 mai 2025, la communauté iranienne du Luxembourg a organisé une manifestation dans la capitale pour dénoncer la poursuite des exécutions en Iran et appeler à une action internationale.
Un groupe de résidents iraniens au Luxembourg s'est réuni place Clairefontaine pour une manifestation publique et une exposition organisées par l'Association pour les droits humains des Iraniens et l'Association de la jeunesse iranienne au Luxembourg. L'événement visait à « sensibiliser et dénoncer la vague croissante d'exécutions en Iran, et à appeler le gouvernement luxembourgeois à prendre fermement position et à agir contre cette injustice persistante ».
L'exposition présentait des portraits des victimes des manifestations de 2022-2023 en Iran, ainsi que des prisonniers politiques exécutés sous le régime du Shah et de la République islamique. Ces images ont suscité un vif intérêt auprès du public, transformant l'événement en « un rappel poignant du coût humain de la répression et de l'urgence de la solidarité internationale ».
Cet événement s'inscrivait dans le cadre de plusieurs rassemblements organisés simultanément dans des villes européennes comme Londres (Royaume-Uni), Francfort et Bonn (Allemagne), pour protester contre la hausse des exécutions en Iran et appeler à une intervention internationale urgente. Comme l'a rapporté l'Association de la jeunesse iranienne au Luxembourg, des centaines de membres de la diaspora iranienne, soutenant le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), ont participé à ces manifestations, soulignant ainsi la grave crise des droits humains en Iran.
Les organisateurs de plusieurs villes ont déclaré que la communauté iranienne s'était mobilisée pour exhorter l'Union européenne et ses États membres à agir immédiatement afin de mettre fin aux exécutions, d'annuler toutes les condamnations à mort prononcées contre des prisonniers politiques et d'exiger leur libération immédiate. Les manifestants ont particulièrement exprimé leur inquiétude quant au sort des prisonniers politiques condamnés à mort après le soulèvement de septembre 2022 en raison de leurs liens présumés avec l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI/MEK), principal mouvement d'opposition en Iran.
Les manifestants ont réaffirmé que le monde ne pouvait rester indifférent. Dans une déclaration publiée le vendredi 23 mai 2025, concernant le nouveau record d'exécutions, Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a déclaré : « L'augmentation continue des exécutions révèle la profonde peur du Guide suprême Ali Khamenei et du régime clérical face à un soulèvement populaire . » Elle a toutefois également souligné que cette « barbarie » alimente la « colère populaire ». Mme Radjavi a appelé toutes les organisations de défense des droits humains à agir d'urgence pour sauver la vie des condamnés à mort.
Au-delà de l'appel immédiat à la fin des exécutions, les communautés iraniennes ont également exigé que les gouvernements occidentaux désignent officiellement le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste. Les participants ont souligné que la politique appropriée envers l'Iran devait être de soutenir le peuple iranien et son mouvement de résistance dans sa quête d'un changement de régime. Ils ont insisté sur le fait que la communauté internationale devait reconnaître le droit du peuple iranien à résister à « l'oppression brutale ».







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