jeudi 29 mai 2025

La grève des camionneurs au 7e et 8e jour révèle la crise économique en Iran

 Une nouvelle vague de défiance a déferlé sur l’Iran le 28 mai 2025, alors que des citoyens de divers secteurs exprimaient leur colère contre les politiques économiques paralysantes et la corruption généralisée du régime clérical. En première ligne de ce tollé national, des dizaines de milliers de chauffeurs routiers ont courageusement entamé leur septième jour consécutif de grève nationale, paralysant les principaux axes de transport et soulignant l’aggravation de la crise qui frappe le pays.

Leur action soutenue, conjuguée aux protestations des agriculteurs, des ouvriers du bâtiment, des pêcheurs et des boulangers, dresse le portrait saisissant d’une population poussée au bord du gouffre par une mauvaise gestion systémique et l’indifférence des autorités.

Grève inflexible des camionneurs (7e jour)
La résilience des chauffeurs routiers iraniens est restée intacte le 28 mai. À Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, et à Malayer, dans l’ouest, les chauffeurs ont célébré leur septième jour de protestation, se rassemblant et exigeant des commissions équitables et des réductions significatives des coûts exorbitants des pièces détachées, des pneus et du carburant.

L’impact a été visible à Ispahan, dans le centre de l’Iran, où les autoroutes proches de l’Exposition internationale étaient désertes, et sur la route reliant Sarpol-e Zahab à Kermanshah, également dépourvue de camions. À Ilam, dans l’ouest de l’Iran, les chauffeurs ont garé leurs véhicules pour protester contre la situation économique désastreuse et les politiques gouvernementales destructrices.

À Bandar Anzali, dans le nord de l’Iran, les routiers ont dénoncé des injustices systémiques, notamment une assurance obligatoire mais inefficace, des subventions aux carburants largement insuffisantes et la flambée des prix des pneus.

La grève s’est étendue à des pôles industriels cruciaux : les chauffeurs routiers de la raffinerie d’Abadan, dans le sud-ouest de l’Iran, ont rejoint l’action nationale pour protester contre la détérioration de la situation économique.

Face à une solidarité croissante, les chauffeurs de pick-up de Neyshabur, dans le nord-est de l’Iran, ont également rejoint la grève, ce qui aurait affecté le transport de marchandises dans 135 villes. Ces chauffeurs, responsables de plus de 90 % du transport de marchandises, sont confrontés à une réalité où les coûts d’exploitation, exacerbés par une inflation galopante et des prix artificiellement élevés du carburant sur le marché libre, dépassent largement leurs revenus, faisant de leur survie un combat quotidien.

29 mai — Mahabad, nord-ouest de l’Iran(8e jour)

Les grèves des chauffeurs de camion se poursuivent pour le huitième jour alors que les routes restent désertes et que les routiers refusent de transporter du fret.



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